Florent Pagny à Alès : “La voix est une arme fatale”

Florent Pagny à Alès : “La voix est une arme fatale”

Florent Pagny : “Ma voix m’a offert toute ma liberté et tout ce que je vis.”Florent Pagny : “Ma voix m’a offert toute ma liberté et tout ce que je vis.” ALEXIS BETHUNE 

L’artiste qui fête ses trente ans de carrière, passe trois jours en Cévennes avec les 600 choristes des Fous chantants ce vendredi 28 et samedi 29 juillet.

Florent Pagny était très attendu et il n’a pas été déçu par l’accueil des quelque 600 choristes des Fous chantants qui lui rendent hommage, ce vendredi et ce samedi à 21 h 45, dans les arènes d’Alès.

Les Fous chantants vous proposent un hommage et vous dites oui…

Et oui ! Ça m’a été amené par la sœur de quelqu’un qui m’était très proche dans mon début de carrière, Yan-Philippe Blanc, patron de Mercury, qui s’est tué dans un accident de moto. Sa mort m’avait choqué.

Sa sœur m’a donc appelé, je lui ai dit que je ne faisais pas ce genre de chose. Mais quand je vois ce qu’on me propose, je me dis que ça serait prétentieux de dire non à quelque chose qui part d’un très bon sentiment et à autant de gens qui préparent un concert avec mes chansons…

C’est la première fois ?

 

On ne m’avait jamais trop proposé. Bon… je ne suis pas encore mort ! Un hommage, il y a un petit côté nécrophile là-dedans (il sourit). Quelque part, c’est plus sympa si le mec existe encore, comme ça, il peut venir chanter trois titres avec eux…

Vous venez, en plus, sans demander de cachet…

Oui, oui… Ça ne m’est pas venu à l’esprit. Je suis producteur de mes spectacles et je sais que pour réunir autant de personnes, il faudrait mettre les billets (il rit) ! Et, en plus, c’est un hommage. Ce n’est pas moi qui viens chanter. On vient me chanter des chansons. Et c’était un soir…

… Et vous acceptez d’en rajouter un autre !

Quand on m’appelle pour me dire que tout a été vendu et qu’on pourrait donner un autre concert, je sais, aussi, qu’on ne doit pas dénigrer le succès. Il faut le faire ce second soir…

Vous fêtez, cette année, vos trente ans de carrière. Quels souvenirs gardez-vous de vos débuts ?

En fait, à 10 ans, je me suis rendu compte que je n’avais pas une voix comme les autres. Je voyais bien que j’avais un truc qui changeait tout autour de moi. Et ça tombait bien, j’en avais envie. Mais quand je voyais des chanteurs à la télé, j’ai jamais rêvé d’être à leur place. Je voulais juste chanter avec eux, pas prendre leur place.

Tout petit, j’aimais déjà les belles voix et j’avais cette espèce d’assurance interne qui me disait qu’avec ce que m’avait donné la nature, je pouvais l’utiliser. Après, j’ai eu beaucoup de chance de faire de bonnes rencontres. Parce qu’une fois qu’on y est, on se rend vite compte qu’il y a plus de chances de pas y arriver que l’inverse…

Les Fous chantants est un festival qui célèbre la voix et le chant choral…

 

La voix est une arme fatale. Certains de ceux qui nous gouvernent ne savent pas gouverner, mais sont de terribles orateurs… C’est la magie que propose la voix. Et ça peut tout changer. Ma voix m’a offert toute ma liberté et tout ce que je vis.

À votre arrivée, vous avez entendu un titre chanté par les 600 choristes. Vous vous attendez à quoi pour l’hommage ?

À un beau cadeau et beaucoup d’émotions. Lucio Dalla (célèbre chanteur italien, NDLR), que j’ai eu la chance de connaître, disait : “Les chansons sont la vie.” Elles provoquent les émotions. Chantées par 600 personnes, c’est… Si je prends ça trop à cœur, je vais pleurer. Et je pleure sans problème…

# Ce vendredi et ce samedi (21 h 45), aux arènes d’Alès. Il reste des places uniquement pour vendredi (complet samedi) : 46 € (parterre), 36 € (gradin).

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