Qui imagine le général de Gaulle inviter trois repris de justice lors d’une visite d’État ?

Emmanuel Macron lors d’un discours à la communauté française du Maroc, à l’ambassade de France, à Rabat, le 30 octobre.

Emmanuel Macron lors d’un discours à la communauté française du Maroc, à l’ambassade de France, à Rabat, le 30 octobre. Abd Rabbo Ammar/ABACA

ANALYSE – Pour sa visite d’État au Maroc, qui s’est achevée mercredi, Emmanuel Macron, aura réussi l’exploit d’emmener trois condamnés par la justice française : François-Marie Banier (abus de faiblesse), M’jid El Guerrab (violences volontaires) et Yassine Belattar (menaces de mort).

Emmanuel Macron a réussi la passe de trois. Sur plus de 130 membres de la délégation française invités par le président de la République pour sa visite d’État au Maroc, qui s’est achevée mercredi, le chef de l’État aura réussi à emmener trois condamnés par la justice française : François-Marie Banier (abus de faiblesse), M’jid El Guerrab (violences volontaires) et Yassine Belattar (menace de mort). Une présence – surtout pour le dernier – qui a fait polémique et a éclipsé une bonne partie de ce voyage important à plus d’un titre.

 

Il faut dire que le président est parvenu, encore une fois, à surprendre tout le monde en conviant un humoriste-influenceur soupçonné d’avoir des liens avec les Frères musulmans et dont les positions sur la laïcité sont sujettes à caution. Emmanuel Macron l’a intégré dans la liste d’invités en sachant tout cela. C’est même Yassine Belattar qui aurait conseillé au chef de l’État de ne pas se rendre à la marche contre l’antisémitisme…