L’animateur est revenu sur le viol qu’il a subi alors qu’il avait 20 ans dans l’émission de France 2.
Par Le HuffPost
Capture écran France 2Jordan de Luxe témoigne du viol qu’il a subi dans « Ça commence aujourd’hui »
PEOPLE – Un témoignage glaçant. L’animateur Jordan de Luxe, Jordan Guisnel de son vrai nom, s’est confié ce lundi 4 novembre dans l’émission Ça commence aujourd’hui sur France 2 sur le viol qu’il a subi alors qu’il était âgée de 20 ans et qu’il venait d’arriver à Paris.
Il explique avoir quitté une soirée mondaine avec une personne connue qu’il ne nomme pas. Celle-ci souhaite l’héberger pour la nuit, car il est tard les RER ne roulent plus. « Il veut me servir un verre. Il est allé le servir dans la cuisine, là où je ne le voyais pas. Je le bois. Et en buvant le verre, je commence à me rendre compte que je pars un peu dans un autre monde », raconte-t-il.
Visiblement drogué, Jordan de Luxe décrit : « Je me relaxe quoi, mais vraiment, je me relaxe. Je l’entends parler et tout d’un coup, tout ça devient un peu sombre, les phrases un peu en écho. » Vous pouvez réécouter son témoignage dans l’extrait de l’émission ci-dessus.
« Après c’est un souvenir un peu particulier. Souvenir un peu raide d’une main qui arrive et qui me prend la nuque. Et puis voilà quoi… Il abuse de moi sans que je ne sois consentant », continue l’animateur, qui s’était déjà confié sur ces faits à l’occasion de la sortie de son autobiographie A quoi tu sers au printemps dernier.
« Qui va vous croire ? »
L’homme qui la violé a 20 ou 30 ans de plus que lui. Il tente tout de même de le confronter. « Je dis “mais c’est bizarre” et il me dit “ah non non mais t’as trop bu” », rapporte-t-il. Son agresseur le ramène enfin au RER. « (J’ai) l’impression d’avoir été sali, c’est une horreur absolue quoi, une horreur absolue », insiste-t-il.
C’est seulement 15 ans plus tard que Jordan de Luxe osera parler de cette histoire, dans le contexte #MeToo. « Je ne vais rien dire pendant 15 ans, parce que vous avez honte et puis vous vous sentez tellement sali… Et puis surtout, vous vous dites : mais qui va vous croire ? Parce que c’est lui qui est connu, pas moi », pointe-t-il.