« L’Amour est dans le pré » : le Trembladais Brice a goûté au sel de la vie

Alors que l’émission de M6 « L’Amour est dans le pré » s’est terminée il y a une dizaine de jours, le saunier de Charente-Maritime revient sur cette aventure qui l’a transformé

La notoriété, très peu pour lui. Son passage à la télévision dans l’émission « L’Amour est dans le pré », sur M6, n’a pas vraiment bouleversé son quotidien. Le saunier de La Tremblade, Brice Thomas, n’a pas explosé son chiffre d’affaires et on ne l’arrête pas tous les deux mètres pour lui demander un autographe. « Ça m’arrive lorsque je vais faire mes courses. On me réclame un selfie, mais ça s’arrête là. C’est toujours bienveillant et j’accepte bien volontiers », confie celui qui a cependant pu mesurer l’impact d’un passage à la télé tous les lundis soir devant 4 millions de téléspectateurs lors de l’ADP Tour. « Ce sont des marchés itinérants qui rassemblent les agriculteurs qui ont participé aux différentes saisons de l’émission pour permettre au grand public de nous rencontrer et d’acheter nos produits. J’en ai fait un en Corrèze et un autre en Bretagne. C’était du délire. C’est là que je me suis rendu compte de ce que ça représentait… »

D’autant plus que le producteur de sel âgé de 39 ans, natif de La Rochelle, avait une bonne cote auprès du public. « L’image que j’ai donnée à la télé est ce que je suis dans la vie. Je n’ai pas triché. D’ailleurs, il est difficile de jouer un rôle », certifie celui qui a trouvé l’amour auprès de Marion, une jeune femme de 32 ans qui vit à Barcelone. « Elle est dans les ressources humaines et a la possibilité de faire du télétravail. On projette de s’installer ensemble dans les environs de La Tremblade. On parle aussi de fonder une famille », révèle le saunier qui a gagné en assurance.

Ambiance conviviale
Ce couple, c’est aussi la rencontre entre deux mondes. De Barcelone à La Tremblade, c’est un peu le choc des cultures. « Elle est plutôt citadine. Ma crainte était qu’elle ne se plaise pas ici. Marion parle quatre langues, fait tout avec son smartphone. Tout le contraire de moi. On a cependant une éducation assez proche et des valeurs communes », commente Brice qui a réussi à surmonter ses craintes au fur et à mesure. « À certains moments j’étais stressé. J’avais peur de me prendre un râteau devant 4 millions de personnes (rire). »

Les visiteurs qui poussent la porte de sa cabane, le long de la grève le reconnaissent pour certains. « Ça permet tout de suite de briser la glace, d’instaurer une ambiance conviviale. Ceux qui ont vu l’émission la commentent, mais me posent finalement très peu de questions. » Que retiennent-ils de lui ? « On me parle beaucoup de l’histoire des toilettes sèches ou alors de ma conduite à la cool avec la jambe gauche relevée. Il faut savoir que j’ai une voiture automatique… » Et sa reprise voix guitare de « Pop-corn salé » de la chanteuse Santa au restaurant ? « Ah non pas trop. J’ai juste eu un commentaire des membres du groupe corrézien Trois Cafés gourmands lors de l’ADP Tour. Ils m’ont dit qu’il fallait oser avec mon niveau en guitare (rire). »

Finalement, Brice a gagné sur tous les tableaux dans cette aventure. « C’est pour moi comme si j’avais gagné au loto ! » Mais là, la chance n’y est pour rien.