La démocrate qui a perdu du terrain chez les hommes noirs multiplie les annonces et coups de com’ pour l’emporter face à Donald Trump.

La vice-présidente Kamala Harris le 14 octobre 2024 en Pennsylvanie.
MICHAEL M. SANTIAGO / Getty Images via AFP
La vice-présidente Kamala Harris le 14 octobre 2024 en Pennsylvanie.

ÉTATS-UNIS – Trois semaines. C’est le temps qu’il reste avant la présidentielle américaine qui aura lieu le 5 novembre prochain et pour les deux candidats de convaincre les derniers électeurs qui pourraient faire pencher la balance. Pour Kamala Harris, il s’agit des hommes noirs qui sont de plus en plus nombreux à loucher sur Donald Trump.

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La vice-présidente démocrate était ainsi ce lundi 14 octobre en Pennsylvanie, Etat-clé particulièrement important, voire considéré comme l’État à absolument remporter pour s’installer dans le Bureau ovale après Joe Biden. C’est ici qu’elle a annoncé une série de propositions censées bénéficier directement aux hommes afro-américains.

Ce programme vise à les aider à lancer leur petite entreprise ou un commerce, notamment grâce à des prêts avantageux. Les mesures prévoient aussi des aides à la formation et à l’apprentissage, ainsi qu’un système d’accession favorisée aux métiers de l’éducation pour les hommes noirs.

Opération séduction en cours

Cette opération séduction intervient alors que l’ancienne procureure de Californie accuse un retard dans les sondages auprès de cette catégorie d’électeurs, comparativement à ses prédécesseurs démocrates engagés dans la course à la Maison Blanche.

Ceux-ci avaient voté à 90 % pour Joe Biden en 2020, un niveau tombé à 78 % pour Kamala Harris selon une enquête d’opinion New York Times/Siena College. Et selon une étude de la NAACP (organisation de défense des Afro-Américains) très reprise dans les médias ces derniers jours, un quart des hommes noirs de moins de 50 ans disent vouloir voter pour le républicain, un chiffre en hausse. Problématique, alors que certains Etats à la communauté Afro-américaine importante vont se jouer à seulement quelques milliers de voix.

Preuve de la crainte des démocrates dans cette élection ultre-serrée : jeudi dernier, l’ex-président Barack Obama avait tancé ses « frères » noirs, selon lui réticents à élire une femme pour la première fois dans l’histoire américaine. « Vous avancez toutes sortes de raisons et d’excuses. Cela me pose un problème », a-t-il lancé.

L’écart se resserre encore entre Harris et Trump

Kamala Harris ne s’est pas contentée de dévoiler un programme favorable à la communauté Afro-américaine. Elle a aussi assisté dimanche à un office religieux dans une église fréquentée en majorité par des Afro-Américains à Greenville, en Caroline du Nord, puis la vice-présidente a donné une interview, diffusée lundi, à un journaliste noir, Roland Martin.

À Detroit dans le Michigan mardi, elle s’invitera dans une émission animée par Charlamagne Tha God, un animateur de radio et humoriste très populaire, notamment auprès des jeunes adultes afro-américains. Si Kamala Harris parvient à remporter la Pennsylvanie, le Wisconsin et le Michigan, elle aura pratiquement validé sa conquête de la Maison Blanche. Mais le chemin est encore long.

En effet, l’issue du scrutin est plus incertaine que jamais, les deux adversaires étant au coude-à-coude avec un écart semblant encore se resserrer. Deux derniers sondages publiés ce week-end montrent Donald Trump rogner la très légère avance de sa rivale, gagnant du terrain notamment chez les électeurs noirs et latino-américains.

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