Le chanteur Kendji Girac a été blessé sur l’aire de grand passage de Biscarrosse (Landes), route de Parentis-en-Born. Un lieu régulièrement fréquenté par la star et sa famille.
L’aire d’accueil des gens du voyage où le chanteur Kendji Girac a été blessé par balle au thorax, dans la nuit de dimanche à lundi, près de Biscarrosse, dans les Landes, a attiré sur elle toute l’attention cette semaine. Les faits se sont en effet déroulés sur cette aire de grand passage légale, aménagée en 2011 route de Parentis-en-Born, sur la D652. De quoi braquer les projecteurs sur ce lieu où le chanteur et sa famille passent une partie de l’année.
Les caravanes présentes sur l’aire de Biscarrosse “appartiennent toutes à des membres ou à des proches de Kendji Girac” expliquait en effet le procureur de la République dans un communiqué de presse dans la foulée de l’affaire. Elles étaient installées depuis le 11 avril 2024 et étaient censées y rester deux semaines. Dans les colonnes de Sud Ouest, le gestionnaire de l’aire parle d’habitués des lieux qui “ne posent aucun problème et respectent le règlement”. Au total, 80 caravanes étaient présentes sur l’aire en question, située près de l’aérodrome. Mardi 23 avril, au petit matin, elles ont toutes quitté les lieux.
Une source confie également à Sud Ouest que Kendji Girac “séjourne régulièrement” à Biscarrosse. “Il vient ici en famille, il est irréprochable et respectueux”, apprend-on. Ses apparitions dans les commerces de la communes laisseraient un bon souvenir à chaque fois. Habitué des lieux et de la région, le gagnant de l’édition de 2014 de l’émission “The Voice” était même présent au casino de Biscarrosse avec des membres de sa famille, le dimanche soir, la veille du coup de feu, selon les informations de BFMTV.
Les gendarmes appelés vers 5h30 du matin lundi, vont tout de même décrire dans le Parisien une ambiance “tendue” au moment de procéder aux premières constatations dans l’aire de Biscarrosse, les proches de Kendji Girac verrouillant la communication sur place, comme l’accès au chanteur à l’hôpital. “Quand ils débarquent sur place, les militaires font ainsi face à une vingtaine de personnes, qui assurent qu’il ne s’est rien passé dans le camp et que personne n’a été blessé”, écrit le quotidien, qui souligne néanmoins que par la suite “les actes indispensables à l’enquête ont pu être effectués sans grande difficulté”.
D’après le schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage des Landes (2018-2024), la première aire d’accueil de Biscarrosse, celle où se sont déroulés les faits, est catégorisée AGP (grand passage). Elle dispose de 170 places et de 85 emplacements, un emplacement étant équivalent à une famille, soit deux caravanes. La commune de Biscarrosse dispose également d’une aire catégorisée APP (petit passage), comprenant 30 places dont 15 emplacements. Ces deux aires sont gérées par la Communauté de communes des Grands Lacs, qui a également la gestion de l’aire de Sanguinet.
Malgré ces structures, l’implantation de camps illégaux de gens de voyage est une problématique sensible à Biscarrosse. En juillet 2023, la préfète des Landes, Françoise Tahéri, était présente dans la ville pour la présentation des dispositifs de secours et de sécurité estivaux. Un évènement boycotté par la maire de Biscarrosse, Hélène Larrezet, qui soulignait “l’inadaptation des moyens” et la nécessité de revoir “les procédures afin de pouvoir, immédiatement, intervenir et empêcher ces groupes d’individus de s’installer où ils le souhaitent, au plus fort de la saison et de nous prendre en otage”.