"Ça ne s'arrête jamais" : Florent Pagny se confie sur son combat contre le cancer dans "Sept à Huit"

“Tout ce que vous avez envisagé est balayé, et vous entrez dans une spirale médicale, ça redistribue les cartes”. Il y a un peu plus d’un an, en janvier 2022, Florent Pagny annonçait sur Instagram souffrir d’un cancer du poumon, qui le contraignait à annuler la tournée de ses soixante ans. Depuis cette annonce, les équipes de Sept à huit ont rencontré le chanteur à trois reprises, pour évoquer avec lui son combat contre la maladie et l’histoire de sa reconstruction, entre Paris et la Patagonie.

En juin dernier, c’est d’abord chez lui, dans les Yvelines, que le chanteur s’était confié devant les caméras. Sans cheveux, ni barbe, les yeux cachés par des lunettes aux verres teintés, Florent Pagny disait alors se sentir “plutôt très bien”. Et pour cause, les médecins venaient de lui annoncer qu’il affichait “100% de rémission” pour son cancer.

“La première fois, c’était presque gros comme un kiwi, après deux chimios j’avais une noisette, et après j’ai eu quand même quatre chimios et un mois et demi de rayons. J’ai eu confirmation hier, apparemment, toutes les cellules mauvaises sont mortes, la tumeur a complètement disparu”. 

“Ça prend toute la place, ça devient prioritaire”

S’il assure qu’il n’a jamais vécu ce cancer “avec une crainte, une parano” et n’a jamais “eu des angoisses de mort”, il déplore le bouleversement du quotidien que cette annonce implique. “Ça prend toute la place, ça devient prioritaire, tous vos projets, tout ce que vous avez envisagé est balayé et vous entrez dans une spirale médicale, ça redistribue les cartes”. 

Après les chimios, Florent Pagny se prépare à un an d’immunothérapie, en traitement préventif et pense à “se reconstruire”. Sa voix est “impeccable”, mais le report de sa tournée “n’est pas sûr”. Le chanteur veut “profiter de la vie”. 

Des “tâches blanchâtres” réapparaissent

Presque six mois plus tard, fin novembre, Florent Pagny est à New York, où il aide sa fille à emménager. Il assure toujours aller “plutôt très bien”, malgré quelques “tâches blanchâtres” observées lors de ses derniers examens. “C’est pas une récidive, car il n’y a pas d’infection […] ce seraient plutôt des cicatrices de rayons”, explique-t-il.

Mais au moment où les médecins font cette découverte, le chanteur s’apprêtait à partir pour la Patagonie, en Argentine, d’où sa femme est originaire, et refuse de continuer à “attendre”. “Il faut que je continue à vivre, je ne peux pas attendre toujours des résultats, des rendez-vous, des contrôles […] je vais continuer à faire mes contrôles, mais ça ne va pas prendre le dessus” déclare-t-il, ajoutant “se permettre de prendre six mois, sans rien faire, pour voir si ça me permet d’avoir de bons résultats”. 

“Ca ne s’arrête jamais”

Fin janvier, Florent Pagny se trouve donc en Patagonie, avec sa femme Azucena, lorsqu’il reçoit la visite d’Audrey Crespo-Mara. Et contrairement à leurs deux premières rencontres, le chanteur semble un peu plus inquiet. “On a passé des examens il y a très peu de temps, car j’ai eu une énorme quinte de toux, qui m’a rappelé mes débuts, et les images ne sont pas terribles, donc dans trois jours je rentre à Paris pour aller voir ce qui se passe”, confie-t-il, précisant qu’il s’agit d’un “ganglion” avec “des risques de métastases”. 

“Ça ne s’arrête jamais, il y a toujours quelque chose qui finit par réapparaitre, l’autre fois c’étaient les tâches blanches, maintenant c’est un ganglion qui marque, j’ai pas fait le traitement d’immunothérapie alors il faut vite que je retourne le faire”. 

Il est conscient qu’il y a “toujours des vraies possibilités de rechute” et se demande si le scénario aurait été différent en restant en France. “Si j’avais été en France ces cinq derniers mois peut-être que je n’aurais pas ce ganglion, si j’avais suivi le programme prévu, c’est un peu de ma faute. Mais bon on ne va pas avoir peur, flipper, on va faire ce qu’on a à faire”. 

Finir sa vie retiré du monde ?

Puisque son premier traitement a “bien marché”, le chanteur se dit prêt à recommencer, même s’il préférerait “l’éviter et continuer à revivre comme avant”. Ce cancer représente “l’épreuve la moins drôle de sa vie”. “C’est toujours moi qui décidais des chemins à suivre, là, c’est un accident qui t’oblige à faire les choses autrement”, regrette-t-il.

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Après la maladie, Florent Pagny se voit vivre en Patagonie, dans cette “immensité naturelle”, et finir sa vie “retiré du monde”. “Si j’ai la chance de devenir très vieux, il faut envisager de ne plus être en représentation (…) je peux avoir ce fantasme de finir ma vie retiré du monde, et de mourir comme un vieil indien”, conclut-il.