C’est le grand retour de Taratata: nous y étions!

“Je me suis employé à ne pas utiliser le mot retour dans cette émission….”, nous confie Nagui, ému, quelques instants après avoir enregistré ce Taratata 100 % Live.

TARATATA LA 500EME

©DENIS Laurent/FTV

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“Je me suis employé à ne pas utiliser le mot retour dans cette émission….”, nous confie Nagui, ému, quelques instants après avoir enregistré ce Taratata 100 % Live. Les yeux encore un peu embués par l’émotion, Nagui se remet doucement de la grande soirée qu’il vient de (faire) vivre. “J’ai eu du mal au début. J’avais la gorge nouée quand j’ai vu le public se lever au début de l’émission…” Mardi soir, au Zénith de Paris, ils étaient plus de 5.000 à applaudir les quarante artistes que l’animateur/producteur a conviés à la fête. “Si quelqu’un m’avait dit que pour ce Taratata 100 % Live j’aurais tous ces invités, je l’aurais traité de mytho !”, sourit Nagui. À une heure où d’autres sont partis se coucher, l’animateur mélomane refait avec nous le film d’une soirée 100 % émotions…

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Vous aviez le trac ?

“Oui, j’ai eu un trac incroyable ! J’ai senti la pression. J’ai le dos tendu dans tous les sens à l’heure où je vous parle ! J’avais la pression de me louper, de décevoir. Et puis, il y a une espèce de nostalgie autour de Taratata dans laquelle j’ai peut-être entraîné certaines personnes. Et je ne voulais pas rester là-dessus…”

Vous aviez perdu espoir de revoir Taratata en télé ?

“Vous avez remarqué : je me suis employé, pendant la soirée, à ne pas utiliser le mot retour ! C’est un exercice de se dire : tournons-nous vers l’avenir ! Dans les deux années qui se sont écoulées, régulièrement je me disais : ça ne reviendra pas. Puis dans les 5 minutes, je disais : ça reviendra ! Mais je n’ai pas fait de lobbying auprès de la nouvelle présidente de France Télé, pas plus que je n’étais à l’origine de la pétition lancée il y a deux ans, lors de la suppression de l’émission sur France 2…”

Et on a retrouvé Taratata tel qu’on l’avait laissé…

“Avec ce prime time, on ne voulait pas tahir les fondamentaux. On voulait rester dans cette même émotion en évoluant un peu mais sans trahir le passé. Ce spectacle à 360 degrés, avec le public disposé à la place de la scène, c’est du jamais- vu au Zénith ! J’ai un seul, petit, petit regret, qui est un regret de confort : 40 artistes, c’est beaucoup et ça fait beaucoup de chansons ! (Rires.) Et donc, peu de plateaux pour discuter…”

Vous avez quand même profité du spectacle ? On vous voyait très concentré…

“Ma femme est venue me calmer à un moment ! (Rires.) Mais je n’ai pas du tout profité de la soirée comme d’un concert. J’ai profité de moments. En revoyant Christophe chanter avec Eddy Mitchell. Ou en entendant le public chanter en chœur. Vous pouvez produire et animer une émission et être suffisant en trouvant tout ça normal… Moi pas.”

Parce qu’il y a effectivement de grosses pointures réunies sur scène, comme Johnny…

“Quand on a commencé à programmer les artistes, plus de la moitié nous disaient oui sans même avoir l’assurance de la diffusion de l’émission ! Je suis allé voir Johnny en concert à Lille il y a quelques jours. Je suis ensuite allé le saluer dans sa loge et c’est Laeticia qui lui a dit : t’es au courant que Nagui refait Taratata ? Johnny a alors répondu : ah ben je vais venir alors ! “

L’une des particularités de Taratata, c’est de former des trios, des duos improbables. C’est toujours le cas, avec de nouveaux artistes…

“Les artistes se sont un peu mis ensemble les uns les autres. J’ai cherché comment ouvrir l’émission et j’ai trouvé avec Matt (Pokora) et Véronique Sanson. Là, on ne peut pas me reprocher, comme on l’a déjà fait, cette forme d’élitisme des artistes qui pourraient ou non être invités dans l’émission. Je n’aimais d’ailleurs pas cette étiquette de spécialiste de tel ou tel truc qu’on m’a collée. Beaucoup de gens sont bien plus aguerris que moi en musique ! Mon seul mérite est d’aimer ça et d’avoir une tendresse sans limite pour les artistes. Mais je ne suis pas plus spécialiste de musique que de jeu !”

Vous vous souvenez de votre tout premier Taratata ?

“Oui, c’était en 1993. Il y avait Lavilliers, Zazie, Florent Pagny,… Il y avait un chariot sur des rails et les techniciens poussaient le chariot ! J’ai dit à l’antenne : regardez les câbles, etc., tout ce qu’on cache d’habitude, vous le verrez, c’est ça le live ! Avec des artistes qui vont se regarder les yeux dans les yeux. La deuxième émission, elle, a failli ne jamais exister. L’artiste programmé nous a fait faux bond à la dernière minute. Jean-Jacques Goldman nous a sauvés ! Cette émission dingue nous a ensuite ouvert toutes les portes. Tous les artistes sont venus par la suite. Jean-Jacques m’a dit à l’époque que l’émission faisait vendre des disques, que ça reboostait les ventes d’anciens albums… Ça aussi c’est un challenge de l’émission.”

Taratata : nous y étions !

Nous avons assisté, en exclusivité belge, à près de 3 heures d’un spectacle grandiose et sans temps mort. À voir ce soir sur France 2 à 20 h 55

Assister à ce 100 % live, c’est un peu comme accéder à la playlist idéale de Nagui. Il n’y a rien de narcissique là-dedans, tant l’animateur et producteur brasse large.

Assister à ce Taratata-là, c’est aussi avoir entre les mains un précieux sésame (le ticket d’entrée) que des milliers de personnes ont acquis pour 15 euros (les fonds récoltés seront reversés à la recherche contre le cancer). Vivre ce Taratata 100 % Live et sentir ses vibrations, c’est tout simplement une expérience unique…

Parce que – et sans déflorer ici toutes les bonnes surprises attendues dans l’émission de France 2 de ce soir -, si certains visages ont changé, que d’autres sont apparus, l’essentiel est toujours là. Bien sûr, il y a Nagui, qui s’efface – a contrario de ses chaussures colorées et pailletées – devant ses invités. Il y a aussi cette ambiance électrisante, ce public (5.700 personnes) qui fait partie intégrante du spectacle.

Mais surtout, il y a ces duos, trios et autres réunions improbables de talents. Kendji et Maître Gims qui donnent une troisième vie à Bella, Christophe et Eddy Mitchell qui partagent pour la première fois depuis 40 ans le même micro, Selah Sue et Yael Naïm qui livrent leur version époustouflante de Chandelier, Johnny qui présente avec Yodelice son nouveau titre De l’amour, Louane accompagnée de Raphaël qui fait revivre un succès de Françoise Hardy et puis un final rock et étonnant emmené par Louis Bertignac et deux rappeurs chouchous de la jeune génération…

De tous ces moments de grande intensité, même Nagui s’étonne encore. Et nos oreilles, elles, s’en souviendront longtemps.

Face à Danse avec les stars : “La concurrence est ce qu’elle est…”

Taratata sur France 2 est confronté ce samedi à la concurrence du premier numéro de la saison de Danse avec les stars sur TF1. Des audiences (bonnes ou pas) de ce soir ne dépend pas l’avenir de l’émission musicale qui reviendra, quoi qu’il arrive, en deuxième partie de soirée, une fois par mois. Le casting du prochain Taratata est déjà arrêté : “Bruel, Joey Starr et le retour de Louise Attaque !”, s’enthousiasme Nagui qui s’emploie à utiliser tout au long de l’émission le teasing du coming next. “Parce que dans les artistes à venir, il y en a forcément un ou deux que les téléspectateurs auront envie de voir, c’est quelque chose qu’on ne peut pas voir ailleurs. La concurrence, elle est ce qu’elle est… Danse avec les stars, c’est très différent de Taratata. Mais quelle émission pourrait ne pas me faire peur ? Ce serait suffisant de ma part de dire qu’il y en a que je ne crains pas. J’essaie de me consoler en disant que Danse avec les stars fait toujours moins d’audience…” (Rires.)

Dans quelques semaines, Taratata donnera rendez-vous mensuellement aux téléspectateurs de France 2. Qui retrouveront les fondamentaux de l’émission – cette fois plus devant un public par milliers au Zénith – et quelques ajustements. “Il y aura toujours des plateaux pour parler avec les artistes, nous dit Nagui, et donner quelques infos purement musicales et ne pas faire une radioscopie. Il y a beaucoup d’endroits maintenant où on peut aller à la pêche aux infos biographiques et pour faire une vraie interview, il faut s’installer comme Mireille Dumas. Idéalement, on passera 12 à 14 morceaux dans l’émission, avec 5 artistes, 3 plus connus et 2 découvertes…”

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