La primatologue britannique était invitée au siège de l’Unesco juste avant le début de la COP16 biodiversité, lundi en Colombie. Elle s’est présentée à la manière des primates.

CLIMAT – Personne ne les comprend aussi bien qu’elle. Jane Goodall a fait résonner la voix de ses chimpanzés bien aimés au siège de l’Unesco à Paris, samedi 19 octobre. La célèbre primatologue britannique était l’invitée d’honneur de la conférence Une Parole pour l’Histoire. La fondatrice du Jane Goodall Institute, Messagère de la Paix auprès des Nations Unies depuis 2002, a été accueillie par une trombe d’applaudissement.

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L’infatigable ambassadrice des chimpanzés parcourt toujours la planète à l’âge de 90 ans pour défendre ces grands singes qu’elle était venue étudier en Tanzanie il y a plus de 60 ans. Jane Goodall a tenu à se présenter à leur manière, accompagnée de son singe en peluche, M. H : « Ce que je vais dire signifie simplement “c’est moi, c’est Jane” parce que les chimpanzés ont différentes façons d’annoncer leur présence », a-t-elle précisé avant d’imiter le bruit du chimpanzé, comme on l’entend dans la vidéo ci-dessus.

« C’est un appel à distance, c’est très approprié pour vous qui êtes au balcon », a-t-elle blagué à l’assemblée de l’Unesco.

Alors que la COP16 biodiversité qui réunit les représentants de quelque 200 pays s’ouvre lundi 21 octobre à Cali, en Colombie, Jane Goodall a tenu à rappeler qu’il reste peu de temps pour agir et inverser la tendance.

« J’espère que non seulement des décisions seront prises pour protéger la biodiversité, ce qui signifie entre autres ralentir le changement climatique, mais qu’elles seront suivies d’actions, car le temps des paroles et des fausses promesses est révolu si nous voulons sauver la planète », a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à l’AFP la veille de sa conférence. « Une évaluation scientifique récente (…) nous donne un délai de cinq ans au cours desquels nous pouvons encore agir. Nous devons en tenir compte », a insisté la primatologue.

Message pour le climat

Sur la scène de l’Unesco, la Britannique a fait passer un message : « Réalisez que vous pouvez faire la différence chaque jour »« Chaque individu est important. Chacun a un rôle à jouer. Chacun d’entre nous a un impact sur la planète chaque jour. Et nous pouvons choisir le type d’impact que nous avons », a déclaré la fervente défenseuse de l’environnement, qui prône l’importance de garder espoir pour sauver la planète.

« Ce n’est pas seulement l’affaire des gouvernements et des grandes entreprises. C’est à chacun d’entre nous de changer sa vie », a-t-elle insisté.

Engagée pour la protection de tous les animaux, Jane Goodall a également appelé le président français à agir en faveur de l’opposant à la chasse à la baleine, Paul Watson. « J’espère sincèrement que le président Macron accordera l’asile à Paul Watson », a-t-elle déclaré. « C’est un homme courageux. Il s’est battu contre une industrie incroyablement cruelle. Paul Watson a toute mon admiration », a insisté Jane Goodall. L’ami des baleines peut compter sur le soutien de l’amie des chimpanzés.

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