Taratata côté backstages

Reportage dans les coulisses du Taratata spécial fête de la musique à Bruxelles, où puremedias.com était présent hier soir.

DR Gérard Bedeau / France 2 

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Déjà à dix heures, on se pressait devant les barrières de la Place des Palais à Bruxelles, pour assister au concert Taratata fête la musique organisé par France 2, Europe 1 et la RTBF. Une centaine de mètres plus loin, sur l’une des deux scènes montées par la production, plus de 400 personnes s’activent dans des coulisses préfabriquées pour l’occasion. Les équipes de Nagui et les locaux ont investi tous les alentours de la place pour accueillir artistes, techniciens, chargés de productions, presse locale. La plupart sont là depuis plus de 48 heures pour mettre en marche l’un des plus gros show télé de l’année. Deux heures plus tôt, Christophe Maé, l’une des stars de la soirée débarquait par un Thalys de Paris. Incognito dans le train, on lui saute dessus dès son premier pied posé sur le sol bruxellois. Bienvenue en Belgique.

Les chiffres des moyens déployés pour ces 4 heures de direct donnent le vertige : des tonnes de matériel, deux scènes distantes de 80 mètres, deux véhicules de liaison satellite, 12 caméras, des dizaines de micros, 12 coiffeurs, 12 maquilleurs, 40 kilos de bonbons. Et 25..000 spectateurs attendus, en plein air sous un ciel de plus en plus menaçant. Après Carcasonne, sur une idée de Gérard Pullicino le réalisateur, déménagement au pays de la gaufre. « Le public est plus chaud dans le Nord ! Dans le Sud, la chaleur les ramollit » sourit une collaboratrice de la de production.

Midi, Julien Doré improvise un boeuf avec Chico and the Gypsies sur “Boys Don’t Cry”. C’est la surprise de la soirée nous dit-on. Quelques minutes plus tard, le voilà sur scène devant une fosse vide. Ses danseurs bruxellois recrutés pour l’occasion doivent apprendre la chorégraphie pour “Kiss Me Forever”. Et il y a encore du boulot ! Alors, dans les allées des backstages, ces apprentis-danseurs bien déterminés à profiter de leur quart d’heure de célébrité répètent inlassablement leurs petits mouvements de bassin en mini short rouge.

Tout sera prêt pour 20h35, heure du direct ? Les artistes déambulent dans les coulisses, certains sont venus en famille comme Ayo et Ziggy Marley. Tous attendent patiemment leur passage pour les répétitions. Ici, pas de caprice de star, on boit du coca et avale des biscuits bon marché, le champagne sera pour plus tard. 17h30, déjà une heure dans la vue. On s’active dans tous les sens, des voiturettes emmènent les uns, les autres. Une coordonnatrice de la production s’agace du retard et de la dispersion de ses troupes : « Putain, c’est pas vrai, où sont ces hôtesses ?!? ».

Nagui n’est jamais très loin, peaufine le conducteur toutes les heures, salue les artistes qu’il connaît pour la plupart, garde son calme. Il semble avoir confiance dans la ruche qui s’active autour de lui. De loin, Nathalie André, ex-Endemol et nouvelle directrice de l’unité jeux et divertissements de France 2 veille. 19h21, le public est enfin autorisé à entrer, on annonce plus de 22..000 personnes. Nagui a la banane, s’offre un bain de foule et chauffe l’immense assemblée. « Ca fait du bien putain, pas à l’égo mais ça fait du bien » lâche-t-il de retour en coulisses. Car il sait que les milliers de personnes sont là avant tout pour les artistes, lui sera leur chef d’orchestre.

« Cette pression-là de ne pas décevoir un immense public, elle est toujours présente, nous confie Nagui à une heure du direct. Mais la véritable pression, ce n’est pas l’animateur qui l’a mais plutôt le producteur. Est-ce que tout le monde, en qui j’ai extraordinairement confiance, va être au bon endroit au bon moment ? ». En attendant de connaître la réponse, il se précipite sur scène pour un duplex avec la RTBF. En régie, Gérard Pullicino réalise l’émission comme on compose une chanson. Ca ne s’invente pas, les traditionnels boutons poussoirs pour le choix des caméras ont été troqués contre un véritable clavier. Nagui apparaît dans le champ de la caméra, fin prêt pour son direct avec la la chaîne du pays. Mais il n’attend pas le top de sa régie pour répondre et discuter avec la journaliste à l’autre bout du fil. « Quoi, on est à l’antenne ? Je vous avais demandé un décompte à 30 secondes ! » lâche un opérateur français à son confrère belge. Le duplex se déroule finalement sans encombre, retour de la régie belge sur le ce faux départ : « Je ne peux pas tout faire hein ! ». L’humour belge, ça ne s’invente pas.

Après un ultime duplex avec David Pujadas, Nagui est fin prêt, le public l’acclame. 20h35, il prend l’antenne sous un ciel finalement bienveillant. « Vous êtes plus de 50..000 ce soir » lâche-t-il. Selon les syndicats ? La police elle, n’a pas le temps de compter. Dépassée par les événements, elle a dépêché à la dernière minute un hélicoptère pour surveiller la foule. Car foule immense il y a, le parc adjacent a été envahi par des milliers de retardataires, les services de sécurité sont débordés. Quand Stromae, star maison, offre sa première prestation, c’est l’hystérie collective. Les barrières tremblent, les malaises s’enchaînent.

Pendant ce temps, les coulisses se remplissent, les artistes voyagent d’une scène à l’autre avec une mini-navette, partent vers leur loge, réclament un dernier raccord maquillage, reviennent à la dernière seconde. Toujours dans une ambiance très rock’n’roll. Entre deux plateaux, Nagui se marre, court d’un plateau à un autre, s’offre un petit bain de foule, sa petite caméra vidéo comme témoin. 0h42, après plus de 4 heures de direct, l’animateur rend l’antenne. Il lâche son costume à peine sorti de scène, tape dans les mains de tous ses collaborateurs. Avec le sourire de celui qui a le sentiment d’avoir bien rempli sa mission. Et c’est le cas, Claude-Yves Robin, directeur général de France 2 présent ce soir, le félicite. Tout ce beau monde continue sa soirée dans un club non loin de là. Nous, épuisés, rentrons nous coucher. Pendant ce temps, une partie de la scène a déjà été démontée.

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