ALEX HUGO (Critique Episode Cold Case) Un vent de fraîcheur …
SYNOPSIS : Après la fonte des neiges, le corps d’une femme est découvert au cœur d’un glacier. La victime serait morte il y a plus de 25 ans. Alex et Leblanc débutent l’enquête et retrouvent une lettre manuscrite écrite par une amie de la jeune femme, Mathilde. Recherches effectuées, Alex découvre que cette personne fait partie de la police. Prévenue, elle se saisit aussitôt de l’enquête et arrive à Lusagne. Les deux flics vont tenter de s’apprivoiser et de comprendre ce drame d’il y a presque 30 ans, quand une jeune activiste idéaliste avait débarqué à Lusagne, aux côtés d’autres « écoguerrières »…
Si la nouvelle venue apprivoise rapidement notre Tony Leblanc national (Fabien Baïardi), la cohabitation s’annonce plus difficile entre la flic au franc-parler descendue de sa capitale et notre garde-sommets de plus en plus taciturne. Et c’est avec un plaisir canaille que l’on arbitre le match ! Alors que Mathilde (Anne Charrier), souffle le chaud, Alex (Samuel Le Bihan) préfère lui battre froid… à moins que ? Pas impossible que leur relation se réchauffe un peu au détour d’une enquête menée sur la pointe des pieds dans une vallée toujours plus avare de secrets.
Julien Guerif et Fabienne Facco signent une intrigue sinueuse, pleine de questionnements (et d’un peu trop de fausses pistes, peut-être), qui livre ses réponses à contrecœur, jusqu’au dénouement, sensible. Comme souvent, on retrouve l’une des thématiques phares d’Alex Hugo, qui questionne la place de l’homme par rapport à la nature… et la nature de l’homme elle-même, qui le pousse continuellement dans ses retranchements les plus violents.
Le décalage avec d’autres séries policières plus sensationnalistes est plus que jamais criant sur cette affaire de cold case, qui apporte un vent de fraîcheur au programme. Les détails scientifiques et autres tours high-tech sont complètement évincés au profit d’une enquête de terrain tournée vers l’humain et son rapport conflictuel aux autres. Un décalage assumé depuis toujours par la série, et par lequel elle continue de peaufiner son charme hors-du-temps, comme une parenthèse non négociable à la surenchère perpétuelle : un perpétuel retour à l’essentiel.