Bambou : « Pour tous, j’étais la junkie, la “jaune” qui était avec Serge pour le pognon »

À la recherche du temps perdu. Ici à l’hôtel Raphaël, où Serge et Bambou ont vécu dans deux chambres différentes. À Paris, le 24 octobre.À la recherche du temps perdu. Ici à l’hôtel Raphaël, où Serge et Bambou ont vécu dans deux chambres différentes. À Paris, le 24 octobre. © Ralph Wenig

Dans un livre autobiographique, Bambou revient sur son enfance fracassée, ses pulsions autodestructrices et sa rencontre avec Serge Gainsbourg.

Ponctuelle, Bambou entre d’un pas assuré dans une brasserie où elle semble avoir ses habitudes, située à quelques mètres de la maison que Serge Gainsbourg a achetée pour leur fils Lulu et qu’elle occupe encore. À l’aune de son livre « Pas à pas dans la nuit », où elle raconte l’enfer qu’elle a vécu dans sa jeunesse et ses treize ans passés avec la star, elle parle sans tabous, mais reste sibylline dès qu’on aborde le présent en général, et son fils en particulier, comme si d’autres blessures s’étaient ajoutées à celles cicatrisées. Son sourire est bienveillant, mais on décèle dans son regard une mélancolie qui ne la rend que plus bouleversante.

 Aujourd’hui, je fais du yoga, je lis beaucoup et je ne sais pas de quoi sera fait demain

Paris Match. Votre autobiographie se termine à la mort de Serge Gainsbourg. Est-ce à dire que votre vie s’arrête en 1991 ?
Bambou.
Non, mais après 1991 il y a beaucoup moins de choses à raconter. Par exemple, j’essaie d’avoir d’autres relations ­sentimentales, mais ça ne marche pas. Impossible, après Serge. Professionnellement, je suis toujours dans l’agence de mannequins IMG et mon quotidien fut longtemps accaparé par mon rôle de mère, à emmener Lulu au conservatoire, assister à ses cours de solfège, lui faire travailler le piano, ses devoirs, faire la cuisine… Aujourd’hui, je fais du yoga, je lis beaucoup et je ne sais pas de quoi sera fait demain.