«J’ai adoré la sensation d’avoir rajeuni» : 20 ans après, « la fièvre du Botox » ne retombe pas en France
Dans The Substance, film gore primé à Cannes et en salle ce mercredi, Demi Moore en animatrice télé déchue s’injecte un produit miraculeux pour être « plus jeune, plus belle, plus parfaite ». Christine Tamalet (c) Metropolitan Film & Video
RÉCIT – Depuis son arrivée en France au début des années 2000, l’usage de la toxine botulique s’est largement démocratisé et connaît de plus en plus d’adeptes, voire d’addicts, impliquant une transformation des visages, devenus, à rebours du temps, plus lisses et plus fermes.
« La fièvre du Botox gagne la France », titrions-nous dans Le Figaro en décembre 2002. La commercialisation de la toxine botulique à des fins esthétiques n’avait pas encore reçu son autorisation de mise sur le marché (elle l’obtiendra en 2003) que déjà des « Botox parties » s’organisaient dans de très chics instituts de beauté du 8e arrondissement. Les patientes se partageant un médecin et un pot de toxine ! Piqué dans le muscle, l’antirides venu tout droit des États-Unis permettait de « bloquer », de manière inédite, les plissements et froncements répétés du visage, en grande partie, responsables de la formation des rides, notamment celles du front et entre les sourcils – la fameuse ride du lion. À l’époque spectaculaire, l’alternative paraît à la fois moins pénible (la séance dure quelques minutes), plus sûre (l’effet disparaît complètement au bout de quatre à six mois) et moins invasive (il n’y a aucune période de convalescence)…