Julien Lieb : l’après « Star Ac’», son featuring de rêve avec Damso, son prochain album, les polémiques sur la tournée, il dit tout !
Son single, « Encore une fois », a enregistré en quelques jours plus d’un million d’écoutes. Julien Lieb (et non plus « de la Star Ac ») veut transformer l’essai avec, bientôt, un 1er album, puis un Cirque royal à Bruxelles. Confidences cash d’un artiste « intense », un peu « charmeur » mais pas trop.
Julien, dans la « Star Ac’», votre voix a été mise en avant. Mais avec cette chanson, « Encore une fois », on vous découvre autrement, auteur sensible…
Les mots sont aussi importants que la voix, que les accords derrière, la mélodie… L’écriture est venue quasiment en même temps que le chant, j’écrivais des poèmes… Vers 8 ou 9 ans j’ai même voulu écrire un livre ! (sourire). Mais écrire des chansons, c’est venu plus tard, ça me paraissait un défi hautement plus difficile. Je m’y suis mis tard, vers 16 ans, parce qu’il me semblait qu’il fallait d’abord se connaître soi pour écrire des chansons. Je n’avais pas l’impression d’avoir la tête assez bien faite pour dire ce que j’avais envie de dire.
Vous vous êtes trouvé à 16 ans ?
C’était alors une partie de ma vie qui était difficile parce que j’étais encore un peu dans le deuil de mon père, il y avait plein de choses compliquées à ce moment-là. Jusqu’à mes 22 ans, j’ai l’impression que j’ai énormément évolué, et maintenant je me connais beaucoup mieux. C’était important pour moi de prendre mon indépendance et de vite m’assumer. Et en même temps, je suis resté très enfant sur d’autres points, il y avait un décalage chez moi, ça a été un gros sujet pour moi. Et de ça, je vais en parler dans mes prochaines chansons.
La « Star Ac’» vous a aidé à mieux vous connaître ?
Oui, clairement ! Il y a eu plein de moments dans l’émission où j’étais un peu livré à moi-même dans le sens où je n’ai pas l’habitude des gros groupes comme ça. Du coup, j’étais un peu perdu au début, j’avais l’impression d’un peu retomber dans l’adolescence, dans des côtés douloureux que j’avais du mal à exprimer. Ça a été douloureux les premières semaines parce que j’étais un peu perdu, je m’en demandais beaucoup trop. Et quand j’ai fait la paix avec ça, j’ai eu l’impression de faire un bond psychologiquement d’un coup !
C’est quoi « la violence de l’amour fête » dont vous parlez dans votre chanson ?
C’est à double sens avec « en fait » qui est une sorte de réalisation que je vis au quotidien avec la violence de cet amour. Et « fête » c’est ce qui part un peu dans tous les sens, avec les côtés jolis et moins jolis de la fête, les excès, c’est le côté passionnel d’une relation. J’adore donner dans mes relations, j’aime le rapport intense humain.
Vous êtes un écorché vif ?
Je l’ai été, je le suis de moins en moins maintenant parce que je trouve un équilibre dans ma vie et je suis plus en paix. Mais vu que je reste passionné et intense, il y a des moments où je vais moins bien, où ça explose un petit peu. Mais beaucoup moins qu’avant.
Vous annoncez vouloir proposer par la suite de la musique plus urbaine. C’est une façon pour vous de ne rentrer dans aucune case, après avoir été dans celle dans la « Star Ac’» ?
En vrai, c’est la musique que je voulais déjà faire avant, il n’y avait pas vraiment l’idée de ne rentrer dans aucune case, j’aime juste tout mélanger.
Votre collaboration de rêve sur votre 1er album, ce serait donc avec Damso, vu que vous le citez parmi vos influences ?
Bien sûr que si c’était nous qui avions négocié nos contrats en demandant ce qui était normal pour des artistes remplissant des zéniths sur plus de 70 dates, oui, on aurait dû être payés beaucoup plus. Mais en vrai, je n’ai pas de problème avec ça, je ne sais pas si c’est le cas de tout le monde.
