Longtemps réfractaires à l’idée d’une fiction sur la vie de leur fils, les parents de Grégory Lemarchal ont fini par accepter. En exclusivité, ils nous expliquent pourquoi et nous livrent leurs impressions à propose de Pourquoi je vis

Pierre et Laurence Lemarchal : “Le téléfilm Pourquoi je vis (TF1) sur Grégory délivre un message de vie et d’espoir”

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Longtemps réfractaires à l’idée d’une fiction sur la vie de leur fils, les parents de Grégory Lemarchal ont fini par accepter. En exclusivité, ils nous expliquent pourquoi et nous livrent leurs impressions à propose de Pourquoi je vis, que TF1 va diffuser le lundi 7 septembre à 21h05, avant la diffusion du documentaire Grégory Lemarchal : et maintenant ?

Depuis le décès de Grégory Lemarchal, en 2007, trois ans après son émouvante victoire dans la Star Academy (les anciens candidats se sont d’ailleurs retrouvés pour lui rendre hommage à travers un album), Pierre et Laurence Lemarchal poursuivent le combat de leur fils contre la mucoviscidose à travers l’association qui porte son nom. C’est, entre autres, la raison pour laquelle ils ont fini par accepter l’idée d’un téléfilm retraçant sa vie intitulé Pourquoi je vis, à voir sur TF1 lundi 7 septembre. Mais aussi de répondre à nos questions. Avec pudeur et émotion.

Pierre Lemarchal : “Il était hors de question que Grégory soit incarné par quelqu’un d’autre

Pourquoi avez-vous accepté de collaborer à Pourquoi je vis, le téléfilm de TF1 retraçant le destin de Grégory ?

Pierre Lemarchal : Ce n’était pas la première fois que nous étions approchés pour ce genre de projet. Longtemps, cela n’a même pas été la peine d’entamer la discussion : il était hors de question de voir Grégory incarné par quelqu’un d’autre. Et puis, vu la demande, nous nous sommes dit que le téléfilm se ferait, avec ou sans notre accord.

Laurence Lemarchal : Toute chose arrive quand elle doit arriver. Avant, c’était trop tôt. J’ai été la dernière qu’il a fallu convaincre. Nous avions, cette fois, une confiance totale.

P.L. : Il s’agissait d’un projet porté par Mathieu Vergne [l’un des anciens producteurs de la Star Academy, ndlr] et le producteur Sébastien Charbit, sur TF1, chaîne qui nous a toujours soutenus, nous et l’association. Ils nous ont approchés une première fois en 2017. Nous n’étions pas prêts. Cela a été émotionnellement compliqué d’accepter. Ça l’est toujours d’ailleurs. Mais nous avons eu des garanties.

Lesquelles ?

P.L. Ce téléfilm comporterait naturellement une part de fiction, mais nous voulions que ce soit cohérent par rapport à notre famille, à nos valeurs, à celles de Grégory. Et avoir au moins un œil sur le casting du comédien qui incarnerait notre fils.

L.L. Pour moi, il ne s’agit d’ailleurs pas vraiment d’un “biopic”. Bien sûr, c’est centré sur la vie de Grégory, mais aussi sur notre famille. Et il délivre un message universel de vie et d’espoir, qui peut concerner toutes les personnes confrontées à la maladie grave d’un enfant ou ceux qui apprennent à la naissance de leur bébé qu’il ne vivra pas une vie normale. Nous voulions aussi montrer la force qu’avait Grégory et mettre en avant la réalité de la mucoviscidose, le quotidien d’un malade. C’est aussi le combat que nous menons à travers l’association, un combat qui ne s’est pas arrêté le 30 avril 2007. Grégory, pour nous, il est toujours là, à nos côtés !

À quel point vous êtes-vous impliqués dans cette fiction ?

P.L. Il n’était pas question de tomber dans le pathos de la maladie. Il était aussi important qu’il n’y ait pas d’erreurs. Il a fallu éclairer les producteurs ou le réalisateur. Par exemple, on dit que la”«muco” est une maladie qui ne se voit pas, mais qui s’entend. Il y a une toux particulière. Ensuite, il y a des souffrances invisibles, beaucoup d’heures de soins quotidiens. C’est ce qu’il fallait faire ressortir, sans que ce soit non plus un documentaire médical.

Laurence Lemarchal : “Je pense que Grégory aurait apprécié Mickaël Lumière

Aviez-vous des craintes particulières ?

L.L. Si l’acteur pressenti pour incarner Grégory ne nous avait pas plu, cela n’aurait pas été possible. Or, trouver mieux que Mickaël Lumière aurait été impossible. S’il n’avait pas été gentil et sincère, on aurait dit non. Au-delà de la ressemblance, Mickaël est vraiment chouette et je pense sincèrement que Grégory l’aurait beaucoup apprécié.

P.L. : Tous ceux qui ont côtoyé Greg, notamment à la Star Ac’, ont été troublés par cette ressemblance quand ils ont vu Mickaël. Mais c’est surtout une belle personne et un sacré bosseur. Il a visionné toute la Star Ac’, il a perdu 8 kilos, il a travaillé son rôle de manière incroyable !
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L.L. Et que ce soit Arnaud Ducret (qui s’est récemment confié à Télé-Loisirs dans une interview retour à l’enfance) pour Pierre, Odile Vuillemin (à l’affiche des Crimes silencieux sur France 3) pour moi ou Lou Gala, qui incarne Leslie, notre fille – qui s’est d’ailleurs très bien entendue avec elle –, ça a été à chaque fois des évidences. Je ne vais pas vous dire que faire ce téléfilm n’a pas été douloureux. Mais tout cela a permis que les choses se passent bien.

P.L. Nous avons ressenti une sincère bienveillance à notre égard, de la part de tous. Mathieu Vergne et Sébastien Charbit voulaient tellement nous préserver qu’ils en ont presque trop fait, notamment en voulant éviter certaines scènes trop dures. Je les en ai remerciés, mais il était important d’être au plus près de la réalité aussi.

L.L. De toute façon, tout le monde connaît malheureusement la fin ; il n’y avait pas besoin d’en rajouter. Et puis, comme il n’est pas possible de résumer une vie en quatre-vingt-dix minutes, ils étaient obligés de faire des raccourcis. Mais il n’y a vraiment rien qui cloche. Heureusement que j’ai dit oui, finalement. J’espère que le téléfilm aidera des jeunes et des familles. C’est tout ce qui compte.

N’a-t-il pas été trop difficile de voir des images de Mickaël Lumière avec la voix de votre fils ?

L.L. Bien sûr que si ! C’était une évidence que ce serait la voix de Greg. Et puis, si Mickaël est bon comédien, en revanche… il chante comme une casserole ! [Elle rit.]

P.L. Mais ce n’est pas donné à tout le monde de bien faire du play-back comme lui le fait. Non seulement il maîtrise la gestuelle, mais aussi le regard.

L.L. À voir les mimiques, les expressions… c’était Greg. Je me suis dit : “Il a tout compris !”

Appréhendez-vous la diffusion du téléfilm ?

L.L : Un peu. L’accepter a été une décision difficile pour nous et on y a mis tout notre cœur. Alors, oui, on appréhende…

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