Saint-Rémy de Provence : Samuel Le Bihan donne sa “langue au chat”
Samuel Le Bihan et la réalisatrice Cécile Télerman sont venus échanger avec un public enthousiaste sur le film “Ma langue au chat” à l’occasion de sa diffusion en avant-première au Ciné Palace de Saint-Rémy-de-Provence.
L’acteur est sorti de son personnage qu’il incarne à la télévision depuis des années, pour se lancer dans cette comédie
Les avant-premières du Ciné Palace sont toujours chaleureuses et se déroulent dans une ambiance bon enfant. C’est sans doute grâce aux acteurs et aux réalisateurs qui se sont succédé avec sympathie, mais également au président Christian Billon, qui a l’art de mettre à l’aise aussi bien les artistes que le public. L’avant première consacrée à Ma langue au chat n’a pas failli à cette règle.
Avant que les questions fusent du côté du public, parmi lequel on a reconnu la conseillère régionale et Première adjointe de Châteaurenard Solange Ponchon, le maître des lieux n’a pas manqué d’interroger la scénariste, réalisatrice et productrice belge Cécile Telerman et l’acteur phare de la série Alex Hugo sur France 3, Samuel Le Bihan.
“C’est à la suite d’un week-end dans ma maison du Sud-Ouest, précise la réalisatrice, que l’idée nous est venue d’écrire un scénario autour d’une histoire dont le chat serait le fil conducteur.” Et pour Cécile Telerman de poursuivre : “Un de mes amis, en voyant que celui-ci devenait de plus en plus présent dans notre vie, se demandait quelle serait la réaction d’un des invités, si par mégarde, il l’écrasait“.
Dans le film Ma langue au chat, d’autres problématiques sont évidemment traitées, “comme celui de la crise de la cinquantaine, dont on nous rebat les oreilles avec fatalement des remises en questions“. Des sujets traités “d’une façon légère sans pour autant les aborder trop superficiellement“. La réalisatrice du film insiste sur le fait que “cela reste une comédie avec des rebondissements“.
Christian Billon, président du Ciné Palace, a souligné la justesse des dialogues, “tout à la fois percutants, brillants et servis par des scènes qui s’enchaînent à un rythme effréné entre situations comiques et plus intimistes“.
“Ce film m’a permis de sortir un peu du rôle que j’incarne à la télévision depuis des années. Ici, je ne suis plus le ‘patron’, mais un comédien qui s’insère dans une troupe“, a confié Samuel Le Bihan, qui délaisse son personnage de la série “Alex Hugo”. L’acteur assure s’être “attaché à ce personnage enfantin qui m’a été confié, encore naïf et inadapté à l’existence, qui a besoin d’une famille“. “Le travail d’équipe, en dehors des montagnes, est loin de me déplaire“, a précisé le comédien.
La réalisatrice a ajouté que l’acteur a vraiment un potentiel comique et peut vraiment tout faire. Cécile Telerman en a profité pour tirer un coup de chapeau aux autres comédiens, et notamment à Zabou Breitman qui est, selon elle, une comédienne intelligente sachant tirer vers le haut son travail, son art.
Une spectatrice a demandé si Samuel Le Bihan avait été pensionnaire de la Comédie française, ce qui est bien le cas de 1994 à 1998. L’adaptation de ce film huis clos au théâtre a en outre été évoquée dans une autre question. D’autres interrogations sont venues alimenter ce débat à bâtons rompus. Ainsi, il a été révélé que le tournage a eu lieu dans la Drôme provençale, à Colonzelle près de Grignan, puisque le financement était assuré, en partie, par la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Un détail a enfin été soulevé. Dans le film, il est question de la disparition d’un chat, alors qui est vraiment le ou la coupable ? Concernant la construction de l’énigme, Cécile Telerman a juste laissé entendre aux spectateurs que c’est seulement deux semaines avant le tournage qu’une solution a pu être trouvée.
Sachant que la présidente de l’association Les Âmes Vagabondes Sophie Roussi-Planché, qui vient en aide aux chats, était présente, la question du tournage avec un héros à quatre pattes a été abordée. “C’est entre nous, mais il n’y a pas eu de maltraitance envers ce chat“, a plaisanté Cécile Telerman. Elle a même expliqué que “c’est plutôt le contraire“. “Il n’en faisait qu’à sa tête ! Grâce à un subterfuge nous avons réussi à le mettre plus ou moins dans le droit chemin de la caméra grâce à des morceaux de melon dont il était friand !“, a confié la réalisatrice. Si vous souhaitez à votre tour donner votre langue au chat, le film sera visible en salles dès mercredi.