Samuel Le Bihan : “Alex Hugo m’apporte la liberté” (France 3)
© François LEFEBVRE – FTVSi Lionnel Astier et Marilyne Canto ont annoncé leur départ de la série, le comédien, lui, assure trouver toujours autant de plaisir à interpréter ce policier de la ruralité.
Quel est le thème de l’épisode de ce soir ?
Samuel Le Bihan : À travers la découverte d’un jeune homme prétendant être un enfant disparu sept ans plus tôt, Alex Hugo va être confronté à la problématique de l’identité. Nous marque-t-elle à vie ou peut-on la modifier pour changer son destin ? A-t-on le droit à une seconde chance dans notre existence ? Des questions qui me semblent intéressantes à aborder…
On évoque aussi la difficile cohabitation des loups avec les éleveurs. Vous qui étiez le héros du film Le Pacte des loups (2001), que pensez-vous de cette question ?
Ici, devant un éleveur à bout de nerfs qui a abattu un loup, mon collègue Angelo Batalla (Lionnel Astier, ndlr) va couvrir le délit, passible de deux ans de prison et de 150.000 euros d’amende. C’est une décision dictée par l’humanité, face à un homme désespéré. Il faut savoir que depuis son retour officiel dans les Alpes, au début des années 90, le loup a proliféré au point que, depuis neuf ans, on autorise des tirs de prélèvement. Mais ça reste une espèce protégée. Il est nécessaire de conserver la faune sauvage, comme il est vital de préserver les intérêts des éleveurs. Il faut trouver le juste équilibre.
Après le départ annoncé de Lionnel Astier, Marilyne Canto, qui incarne la commissaire Dorval, va aussi quitter la série. Songeriez-vous également à arrêter ?
N’avez-vous pas déclaré ne pas souhaiter voir la série devenir Alex la brocante ?
C’était une boutade. Nous n’en sommes pas là. Deux épisodes vont être tournés prochainement, et deux autres sont prévus. J’ai toujours autant de plaisir à jouer ce personnage. Il faudra y songer le moment venu. L’important sera alors de réussir sa sortie.
Depuis le lancement de la série, en 2014, vous ne tournez plus pour le cinéma. Seriez-vous victime de la popularité d’Alex Hugo ?
Je n’ai pas senti chez les réalisateurs l’envie de travailler avec moi. Je suis quand même au casting de Mon chat, film de Cécile Telerman, avec Zabou Breitman et Pascal Elbé, qui sortira au printemps, et je vais commencer cet automne le tournage de Gueules noires, un film de Mathieu Turi, avec Jean-Hugues Anglade.
Comme Alex Hugo, vous êtes engagé pour la protection de l’environnement. Où en êtes-vous avec l’association Earthwake, que vous avez créée, pour la valorisation des déchets plastiques ?
Elle a désormais le statut de société. C’est une start-up, qui a développé des technologies permettant de transformer des déchets plastiques en diesel. Je suis fier de pouvoir contribuer, à mon niveau, à la protection de l’environnement.