EXCLU – Maladie, espoir, célébrité… Ael Pagny, la fille de Florent Pagny, sans fard sur les épreuves de la vie, “On n’allait pas cacher son cancer”
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A la suite de la sortie de son livre photo “Pagny par Ael”, Ael Pagny, la fille du chanteur Florent Pagny, s’est confiée à Marie France. Cancer, célébrité, espoir… Elle n’a rien omis.
Pendant 3 ans, Ael Pagny, s’est faufilée dans les coulisses, a pris de la hauteur et s’est glissée dans les chambres d’hôpitaux. Durant ces trois années, la jeune photographe a suivi son père, Florent Pagny en tournée, mais également dans son combat contre le cancer.
De ces moments marquants, elle en a fait un livre-photo “Pagny par Ael”, aux éditions Harper Collins. Pour Marie France, elle s’est confiée sans fard et sans retenue.
Ael Pagny : ce premier projet avec son père Florent Pagny dévoile la face cachée du chanteur
Marie France : Qui a eu l’idée de ce livre collector, “Pagny par Ael” ?
Ael Pagny : Comme je le dis dans le livre, cette aventure commence avec le début de la tournée des 60 ans et avec papa, on a décidé ensemble que c’était moi qui prendrais les photos pendant toute la période des concerts. On voulait en faire un peu un album de souvenirs. Après, en décembre 2022, la maladie de papa est arrivée et la tournée a été annulée. Au début, on s’était dit qu’on allait laisser le projet de côté. Mais après le succès de l’autobiographie de mon père (“Pagny par Florent” aux éditions Fayard) et l’implication d’Emmanuelle Ribes, qui a un peu joué les attachés de presse, on a repris là où on avait arrêté, avec même plus de photos et de matières.
Est-ce que c’est simple de prendre Florent Pagny en photo ?
Oui, c’est mon père ! Je le vois tout le temps, je le prends tout le temps en photo et au final, je sais comment il est et ce qu’il aime. D’ailleurs, quand on choisit les photos, je sais déjà ce qui va et ce qui ne va pas. Ensemble, on est assez raccord.
Qu’avez-vous appris sur votre père pendant la réalisation de ce livre photos ?
Le seul moment où je prenais des photos pour le livre, c’était pendant la tournée des 60 ans, où je n’avais que cela en tête. Après, tout ce qui avait un lien avec l’intime et notre quotidien, jamais je n’aurais imaginé que ça devienne un livre. Du coup, je ne suis pas sûre d’avoir tant appris sur mon père. Je crois que j’ai plus appris sur moi en faisant les photos de mon père (rire). J’ai réalisé que la photographie, c’est quelque chose qui me plaît, que je veux continuer à faire et que l’univers de la scène me plaît tout autant !
C’est la première fois que vous participiez à une tournée avec autant de dates ?
Plus jeune, j’accompagnais papa pour quelques concerts, quelques dates, mais jamais toute la tournée. De toute façon, j’avais école. Maintenant que les études sont derrière moi, j’ai pu l’accompagner, même si au début, il n’était pas trop pour que je fasse toutes les dates de la tournée. J’ai dû lui expliquer que si, si, toutes les dates étaient importantes à photographier (rire). Au final, heureusement que je l’ai suivi partout, j’ai eu plus de matière pour le livre photo !
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Ael Pagny : la maladie du chanteur s’invite au cœur de la famille soudée
Dans votre livre il y a le chapitre intitulé INTERLUDE INTERRUPTEUR – GUÉRIR, mai 2022, pourquoi avoir donné ce nom à la maladie ?
C’est lui qui a voulu surnommer la maladie comme ça. C’est vrai qu’une fois qu’on a appris sa maladie, cela a mis en pause tout le reste. C’est devenu le focus de notre vie et ça interrompt tout ce qu’on avait prévu de faire. Du coup, c’est vrai que c’est un bon nom pour la situation (rire). Et dans le livre, j’ai repris le même mot pour la partie Interlude, parce que c’était assez fidèle.
Dedans, vous exposez une photo intime et forte de votre père pendant une séance de rayons. Vous aviez cette volonté commune de tout montrer ?
On n’allait pas cacher la maladie. Surtout que lui en avait parlé très tôt et très librement dans son livre donc, ça aurait été bizarre de sortir ce livre sur la tournée, sans évoquer le cancer qui l’a obligé à arrêter les concerts pendant un moment. D’autant que j’avais cette photo. D’ailleurs, c’est la seule que j’ai faite de ces moments-là. Lui, très pudique et moi, je n’ai pas du tout le réflexe de prendre mon père au plus mal de sa forme. Cette photo, c’était pour marquer le moment, montrer que c’était la dernière séance de radiothérapie. Après ça, on s’est fait une photo avec l’équipe, que l’on garde pour nous cette fois-ci (rire). L’image est forte, mais c’est aussi une photo d’espoir.
Si vous ne deviez en choisir qu’une, quelle photo du livre préférez-vous ?
C’est difficile d’en choisir une ! Mais une de mes préférées, c’est celle avec le corbeau qui s’envole face à mon père sur le Mont-Saint-Michel et aussi une des photos prises lors des dates des festivals. D’ailleurs, c’est celle de la couverture. Mais celle du corbeau, visuellement, elle est impactante et se lit de plusieurs façons. Tout le monde peut l’interpréter comme il le veut, c’est que j’aime bien dans la photographie en général et en particulier dans celle du corbeau. Et puis le fait que l’oiseau s’envole pile à ce moment, que mon père soit positionné comme cela… Il y a beaucoup de choses qui me plaisent dans cette photo.
Et pour vous, que représente-t-elle ?
Le symbole de la fin de la malédiction.
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Ael Pagny : célébrité, vie de star… Pourrait-elle vivre la vie de Florent Pagny ?
Comment vivez-vous votre récente notoriété ?
Franchement, ça va (rire). Enfant, un peu dans la lumière, j’ai toujours été protégée de la célébrité. Mais maintenant que j’ai un peu mis le pied dedans, ça va ! Je pensais que ça allait être plus intense, mais les gens sont hyper gentils et bienveillants et les fans de mon père aussi sont hyper respectueux, donc tout ça, je le vis bien ! Actuellement en Argentine, je suis quand même éloignée de toute cette nouvelle célébrité et du coup, j’ai la chance de pouvoir me déconnecter si cela devient trop dur à assumer. Mais de ce côté, là rien à signaler ! (rire)
Être célèbre et avoir une vie de star, comme votre père, ça vous fait de l’œil ?
Être célèbre ne m’a jamais vraiment attiré. Je pense que devenir une star comme mon père ça me stresserait plus qu’autre chose ! (rire) J’aime bien aussi avoir mon espace et ma bulle et pouvoir justement être incognito. Peut-être qu’en petite dose ça se fait, mais au quotidien non, j’aime bien avoir une vie “normale” aussi ! Après, on verra… (rire). Mais je ne pense pas atteindre le niveau de mon père et je ne l’espère pas parce que ça serait beaucoup trop d’attention sur moi !
Dans le livre, vous dites que le titre “Châtelet-les-Halles” est une de vos chansons préférées du répertoire de Florent Pagny, pourquoi ?
C’est ma chanson préférée surtout en live. Je la trouve hyper puissante. Elle commence doucement et monte en intensité. Papa quand il la chante, tu sens qu’il est vraiment dedans, voire en transe…. Et avec les guitares, il y a une énergie qui est très intense qui, moi, me plaît beaucoup dans la musique. À voir en vraie, elle est juste kiffante (rire).
Comment va votre père aujourd’hui ?
Il va très bien, merci. Il est à fond (rire).
© Astrid di Crollalanza
Avez-vous un futur projet avec votre père ?
Pourquoi pas ! On n’a pas encore de nouveaux projets ensemble, mais tout peut arriver. On est assez imprévisibles tous les deux ! En attendant, J’ai envie de laisser le livre vivre et respirer avant de sauter sur n’importe quelle occasion, mais petit à petit, je me fais des idées de ce que je pourrais faire dans le futur en tant que photographe. D’ailleurs, j’ai un projet avec mon frère Inca et son collègue et meilleur ami. Tous les deux ont fait 7 fresques en Argentine et j’ai tout filmé. Le but, c’est d’en faire un documentaire donc là, on est en plein dedans avec mon frère. Pour le reste des projets, je les ai en tête, mais il faudra patienter encore un peu avant qu’ils aboutissent…