“Fallait que tu sois jolie et mince” : Karima Charni balance sur son après Star Academy

La “Star Academy” mène à toutes les portes… et parfois, à celles de la télévision ! Ancienne élève devenue animatrice, Karima Charni revient sur son expérience dans l’émission, racontant avoir eu du mal à se défaire de l’étiquette télé-crochet : “Si tu ne te remets pas en question, tu ne peux pas durer”.

Crédits photo : Capture TF1

L’étau se resserre à la “Star Academy”, à un mois de la grande finale de la saison 12. Ils ne sont plus que six jeunes artistes à pouvoir rêver de succéder à Pierre Garnier, mais deux d’entre eux sont sur la sellette : nommés à l’issue des évaluations, Marguerite et Ulysse chanteront samedi soir en direct sur TF1 pour tenter de convaincre le public de les sauver. L’un d’eux sera éliminé ! Alors que Nikos Aliagas, élu animateur masculin préféré des Français, sera le chef d’orchestre de cette soirée “carte blanche”, c’est Karima Charni qui sera chargée de recueillir les impressions de l’élève sauvé.e dans le voyage retour en bus. Un « destin tout tracé » pour celle qui fut, 20 ans plus tôt, à la même place. Comme Lucie Bernardoni ou Grégory Lemarchal, l’animatrice franco-tunisienne s’est révélée aux yeux des Français en participant à la saison 4 du télé-crochet. Une aventure dont elle ne garde que des bons souvenirs, et qui l’a notamment confortée dans l’idée… de ne pas faire de la musique ! « Quand je suis sortie de l’émission, je me suis dit : “Je ne veux pas être chanteuse, je veux être Nikos” » se souvient-elle pour un épisode du podcast “Le(s) Déclic(s)” de Télé-Loisirs.

“Je me comparais aux autres”

À l’époque éliminée au bout d’un mois de compétition, la jeune de femme alors âgée de 19 ans frappe à la porte des chaînes de télévision et des radios. Mais l’étiquette “Star Academy” a la peau dure : Karima Charni essuie refus sur refus. Une forme de discrimination ? « Dans le divertissement, fallait que tu sois jolie, fallait que tu sois mince, que tu aies ce petit corps taille 34-36. Je me comparais aux autres. Et moi mes points de comparaison, c’étaient des femmes blondes, minces et mignonnes » se remémore-t-elle aujourd’hui. Des débuts compliqués donc, qui ont laissé des traces. En proie au doute, Karima Charni a cru ne jamais réussir à trouver sa place : « C’est normal de passer par ces moments-là mais moi aussi, il y a plein de moments où je me suis dit : “C’est peut-être la fin d’un joli rêve”. Ce sont des cycles quelque part. Notre métier tient aussi entre les mains des diffuseurs et des producteurs. Donc à des moments, tu te dis, est-ce que je suis ce qu’on recherche ? ».

“Un jour, tu tombes sur un producteur qui croit en toi”

C’est à partir de 2007 que Karima Charni voit le vent tourner. L’animatrice intègre le groupe M6 sur la chaîne W9, et prend notamment les commandes du magazine musical “E-Classement”, basé sur les ventes de disques en France. « Dans ce métier, si tu ne te remets pas en question, tu ne peux pas durer. Et puis un jour, tu tombes sur un producteur qui croit en toi et va t’aider » analyse celle qui, à force de travail, parvient à imprimer sa patte. Son CV s’étoffe peu à peu, avec des émissions sur M6, un passage par Fun Radio puis son recrutement sur le groupe TF1 pour la matinale de LCI, son visage ne quitte jamais vraiment le petit écran ! Jusqu’à ce coup du destin : lors du retour de la “Star Academy” à l’antenne en 2022, son nom atterrit dans les petits papiers de la première chaîne. La filiation est toute trouvée ! Depuis trois saisons, Karima Charni est donc la voix-off des quotidiennes, la co-animatrice des afters et la confidente des élèves. Un rôle qu’elle n’échangerait pour rien au monde : « Moi, quand je vois que je suis de retour vingt ans plus tard sur la scène qui m’a fait médiatiquement naître, je sais que cette rencontre-là était écrite, c’est sûr ». Une belle histoire de persévérance !