Samuel Le Bihan (Seul, France 2) : “Si vous voulez avoir un maximum de problèmes, allez faire un film en mer !”

Samuel Le Bihan (Seul, France 2) : “Si vous voulez avoir un maximum de problèmes, allez faire un film en mer !”

Samuel Le Bihan (Seul, France 2) : "Si vous voulez avoir un maximum de problèmes, allez faire un film en mer !" © High Sea production

INTERVIEW. Le comédien s’est glissé dans la peau du navigateur Yves Parlier, dont l’exploit et la rage de vaincre, lors de la 4e édition du Vendée Globe, ont marqué la postérité.

Cette fiction retrace la vraie épopée d’Yves Parlier, débutée en novembre 2000. L’aviez-vous suivie, à l’époque ? 

Samuel Le Bihan : Seulement de loin. En revanche, j’ai lu son livre quelques années plus tard : Robinson des mers (paru chez Robert Laffont, ndlr). Avec Pierre Isoard, le réalisateur, on s’est dit que ce serait super d’adapter cette histoire, tout en étant conscients que ça allait être extrêmement compliqué à financer. Enfin, grâce notamment au succès d’Alex Hugo, on a réussi à convaincre France Télévisions de nous faire confiance, alors que nous-mêmes n’étions pas complètement convaincus ! (Rires)

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Avez-vous rencontré des difficultés lors des tournages en mer ?

Ça n’a été que ça ! Si vous voulez avoir un maximum de problèmes, allez faire un film en mer ! Comme on n’avait pas les moyens de tourner en studio, on n’a fait qu’avec le réel. On a eu trop chaud, trop froid… On s’adaptait à la météo, mais on était épuisés. J’ai aussi eu le mal de mer. Il y a une journée où j’ai passé mon temps à vomir ! Et comme il fallait que je perde 10 kilos pour les besoins de la fiction, je regardais les autres manger pendant que je devais me contenter de trois fois rien. Ça n’a été que des épreuves. Mais, à aucun moment on a refusé cette difficulté. On l’a accueillie comme un élément de jeu, qui venait nourrir une sincérité que l’on essayait de trouver. Et puis, de temps en temps, c’est bien de faire des choses un peu folles ! Surtout en télé, car on a peu de moyens…

Ce que l’on retient, c’est l’abnégation sans mesure d’Yves Parlier. Est-ce que l’on ressort nourri d’un personnage comme celui-là ? 

Oui, c’est clair que ce sont des hommes qui nous inspirent. C’est un film sur le courage, l’aventure et le refus d’abandonner. La voile n’est qu’un prétexte pour représenter la détermination et l’engagement. Un homme ou une femme se raconte sur ces valeurs.

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Avez-vous échangé avec lui ? 

Seulement une fois qu’il a vu le film. Il attendait de se rendre compte si on avait été à la hauteur de ce qu’il avait vécu. Il nous a dit qu’il s’était reconnu dans ce que l’on a raconté. Donc, ça va, il nous a validés ! (Rires)

Avez-vous trouvé un point commun entre le métier de navigateur et celui d’acteur ? 

Pas vraiment. On n’imagine pas ce que ces mecs s’infligent. Ils ne dorment pas, vont chercher des ressources physiques insensées. Nous, acteurs, on est juste là pour transmettre l’histoire de quelqu’un et essayer de la rendre la plus réelle possible. Nous sommes des messagers. S’il y avait un lien, pour moi, ce serait cette envie de liberté, d’aventure, de rencontres et d’inattendu.

Vous sentez-vous davantage dans votre élément à la mer ou à la montagne, comme Alex Hugo ? 

C’est terrible parce que moi, je viens d’une famille de marins. Mon grand-père était pêcheur à la voile. Donc mon ADN, c’est la mer. Mais la montagne est quand même pour moi un territoire d’aventure extrêmement fort. Je suis allé dans la jungle, je suis allé dans le désert. C’est la même puissance. Ce qui m’intéresse, c’est la recherche de l’expérience vécue entre soi et les éléments.

Seul, lundi 4 novembre à 21h10 sur France 2

 

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