Brest win 2-1 at Sparta after Fernandes strike and late own goal | Reuters

La surprenante équipe brestoise s’est imposée avec la manière en République tchèque (2-1). Avec 10 points sur 12 possibles, elle se hisse à une hallucinante 4e place dans cette phase de ligue, juste derrière Monaco (3e).

Sortie après sortie, le Stade Brestois conserve décidément cette fraîcheur qui en fait l’une des attractions de cette nouvelle édition de la Ligue des champions. Et on en finirait presque par oublier que le club breton vit la première expérience de son histoire en Coupe d’Europe, voire par devenir plus exigeant avec les hommes d’Eric Roy dont on ne connaît toujours pas les limites sur le vieux continent.

Mercredi soir, ils ont en tout cas encore été au rendez-vous. Ils ont battu le Sparta Prague (2-1) et atteint la barre symbolique des 10 points (sur 12 possibles !) qui leur permet d’envisager plus concrètement une suite européenne au-delà de la phase de Ligue.

En République tchèque, les Brestois ont trusté les occasions nettes face à un adversaire assez timide, emmenés par un Ludovic Ajorque des grands soirs (voir ci-dessous). Le Réunionnais n’a pas marqué mais il a été de tous les bons coups, forçant Filip Panak à repousser le ballon en catastrophe sur Edimilson Fernandes sur l’action de l’ouverture, partie d’un corner côté gauche frappé par Kamory Doumbia (1-0, 38e), et Kaan Kairinen à marquer contre son camp devant le même Doumbia à la suite d’une passe devant le but vide (2-0, 79e).

Il y a ces deux buts, et cette impression de maîtrise quasi totale dégagée par les Brestois, jamais mis en danger jusqu’à la réduction de l’écart à la toute fin de match, par Victor Olatunji (2-1, 90e + 2). Avec un peu plus de précision ou d’inspiration, ils auraient pu s’offrir une victoire très large, à la manière de celle obtenue contre Salzbourg (4-0), si Pierre Lees-Melou n’avait pas vu sa tentative à l’entrée de la surface frôler le poteau droit (47e) ou si Mahdi Camara ne s’était pas précipité pour décocher un tir à côté (65e). Mais ce n’est pas ce que l’on retiendra de cette soirée. Avec 10 points, Brest pointe à une incroyable 4e place, à deux points du leader, Liverpool, et juste derrière Monaco (3e), qui le devance à la différence de buts.

3/4
Brest a gagné trois de ses quatre premiers matches de Ligue des champions. Parmi les clubs français, seul Strasbourg (en 1979) a réussi à faire aussi bien pour ses débuts dans la plus prestigieuse des Coupes d’Europe.
Opta

L’homme : Ajorque en joueur majeur

L’attaquant réunionnais est toujours à la recherche de son premier but en Ligue des champions mais lui qui avait éprouvé beaucoup de difficultés pour exister face à Leverkusen, lors de la dernière sortie des Bretons en Coupe d’Europe (1-1), a cette fois été omniprésent. Bien sûr, l’adversité tchèque n’était pas la même que celle offerte par les rugueux défenseurs du Bayer, mais la pointe du SB29 a le mérite d’avoir été mobile, disponible pour ses coéquipiers et surtout très engagée dans le pressing. Il a failli en profiter d’entrée de match, en se jetant pour dévier le ballon sur une passe en retrait trop molle d’Elias Cobbaut, mais Peter Vindahl est sorti vainqueur de ce duel de près (13e).

Le gardien danois a ensuite été tout heureux de voir la frappe d’Ajorque passer le long de sa ligne après un bel appel du buteur brestois (26e) et a été en réussite quand son dégagement, contré par le Réunionnais, a fini sa trajectoire à côté de son but (52e). Pas de chance pour l’ancien avant-centre de Strasbourg qui a aussi failli su muer en passeur décisif quand sa déviation d’une talonnade a profité à Camara, dont la frappe est passée à côté.

Ajorque était de quasi toutes les belles situations. Celle de la 74e, où il a préféré servir Camara en retrait plutôt que de frapper aurait pu laisser un petit goût d’inachevé, mais Ajorque s’est rattrapé en provoquant le but contre son camp tchèque après une nouvelle récupération (79e).