Bilal Hassani cible d’une vague de cyberharcèlement : cinq personnes bientôt jugées

Voir le diaporama

Cinq hommes seront jugés à Paris le 13 novembre pour cyberharcèlement à l’encontre de Bilal Hassani. Suite à une vague de haine et de menaces, le chanteur avait été contraint d’annuler un concert prévu le 5 avril 2023 à la Basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains de Metz.

Après plus d’un an et demi d’enquête, cinq hommes seront jugés ce mercredi 13 novembre devant le Tribunal correctionnel de Paris suite à une vague de cyberharcèlement envers le chanteur Bilal Hassani. “Ils seront jugés pour injure publique et provocation à la haine en raison de l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, et pour provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit”, rapporte Le Parisien via un communiqué fait par les deux avocates du chanteur ce samedi 9 novembre.

Après l’annonce d’un concert à la Basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains à Metz (Moselle) le 5 avril 2023, Bilal Hassani a été la cible d’attaques virulentes en ligne pendant plusieurs semaines. Des groupuscules d’extrême droite et catholiques ont comparé le concert prévu dans l’édifice religieux à un acte de profanation. Le chanteur qui avait représenté la France à l’Eurovision avait alors été victime d’une vague de cyberharcèlement incluant des menaces de mort et des insultes à caractère raciste et homophobe. L’artiste de 25 ans avait été contraint d’annuler l’événement pour sa sécurité, tout en portant plainte contre X.

Bilal Hassani : son quotidien bouleversé à cause du harcèlement

Pour tenir bon face au harcèlement dont il est victime, l’interprète de Roi s’est créé sa bulle, à la manière d’une carapace. “La réalité, elle est très lourde. Tout ce qui se passe autour de la petite utopie que j’ai fabriquée est terrifiant. Je n’ai pas envie de m’y aventurer du tout”, confie Bilal Hassani, au cours d’une interview accordée à Libération, parue le 26 juin dernier. S’il n’osait à peine sortir dans la rue au début de sa carrière, il a réussi à gagner en assurance : “J’avais peur… J’ai moins peur. L’isolement complet risquait de me faire disjoncter”. Harcelé pour son apparence physique ou son orientation sexuelle, le chanteur qui aime jouer avec son identité se considère avant tout “comme Bilal, à mi-chemin entre fluidité du genre et une volonté d’être dans le non-humain”.