Dans la foulée de l’annonce de sa suspension d’un mois pour un contrôle positif à la trimétazidine (produit illicite qui aurait contaminé sa mélatonine, médicament pour faciliter le sommeil), Iga Swiatek a publié une longue vidéo sur les réseaux sociaux.

Elle y détaille sa version, expliquant son soulagement d’avoir pu prouver sa bonne foi, tout en se préoccupant de la réaction à venir du public.
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Iga Swiatek

Crédit: Getty Images

“C’était un choc pour moi et toute cette situation m’a rendue très inquiète.

” Telle fut la première réaction d’Iga Swiatek quand elle a été notifiée le 12 septembre dernier – soit un mois après son test antidopage hors-compétition avant le tournoi de Cincinnati – de son contrôle positif à la trimétazidine, une substance illicite utilisée en médecine pour empêcher les angines de poitrine.

À en croire la numéro 2 mondiale polonaise, qui s’est exprimée dans une longue vidéo publiée sur Instagram, elle ignorait jusqu’à l’existence de ce produit qui aurait donc contaminé sa mélatonine.

La Polonaise a donc exposé sa version des faits, insistant sur les taux extrêmement bas du produit retrouvé dans son échantillon.

“La concentration de la substance détectée suggérait – ou plutôt rendait évident – le fait que soit l’échantillon avait été contaminé, soit un supplément ou un traitement que je prenais l’était. C’est pour cette raison que nous avons testé tout ce que je prenais.

Les tests ont montré que la mélatonine que j’utilisais depuis longtemps – le lot que j’avais avant le tournoi de Cincinnati – avait été contaminé pendant sa production. C’était un choc mais ça expliquait beaucoup de choses et déterminer l’origine est clé dans ces affaires“, a-t-elle avancé.

J’ai écopé d’une suspension symbolique, je peux commencer ma nouvelle saison sur une page blanche

La Polonaise a confirmé utiliser ce médicament règlementé dans son pays pour combattre les effets du décalage horaire lié à ses nombreux voyages et ainsi trouver le sommeil.
Et elle a aussi exprimé un certain soulagement que sa bonne foi et ses explications aient été validée par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) qui a vu un laboratoire indépendant confirmer la thèse de la défense de Swiatek. D’où la sanction très légère qui lui a été infligée.

“Maintenant que tout se termine, j’ai écopé d’une suspension symbolique d’un mois : 22 jours ont déjà été effectués, il m’en reste 8 à faire.
Ça signifie que je peux commencer ma nouvelle saison sur une page blanche, en me concentrant sur ce que j’ai toujours fait, simplement jouer au tennis“, s’est félicitée la numéro 1 mondiale.
Elle a regretté par ailleurs que la suspension provisoire qu’elle a dû purger l’ait empêchée de défendre sa place sur le trône du tennis mondial en la privant de trois tournois en Aise.

Mais l’essentiel n’était évidemment pas là.
“Ce qui importait le plus, c’était de prouver mon innocence. (…) Cette expérience, la plus difficile dans ma vie jusqu’ici, m’a beaucoup appris. Le fait de rejouer lors du Masters féminin (WTA Finals) et de la Billie Jean King Cup m’a procuré beaucoup d’émotions positives et m’a permis de prendre du plaisir à nouveau.
Tout ça restera toute ma vie en moi, il a fallu beaucoup de force pour retourner à l’entraînement après que cette situation a presque brisé mon cœur. Il y a eu beaucoup de larmes et de nuits sans sommeil. Le pire, c’était l’incertitude. Je ne savais pas ce qui allait arriver à ma carrière“, a-t-elle raconté.

Si le pire est passé pour Swiatek, reste désormais une inconnue : l’accueil que lui réservera le public quand elle reprendra la compétition début 2025.
Comme Jannik Sinner, qui n’avait pas caché son inquiétude au moment de commencer l’US Open après que son affaire a été révélée, la Polonaise va forcément susciter une certaine suspicion, qu’elle soit justifiée ou non. De nature angoissée, elle sait que cet épisode laissera des traces.

“Toute ma vie, je me suis efforcée de mener une carrière qui pourrait être un exemple pour les générations à venir.
Une carrière qui montre que je suis juste et que j’incarne toutes les valeurs qu’un athlète devrait représenter. J’ai le sentiment que cette situation pourrait écorner l’image que j’ai construite pendant des années.
C’est pour ça que j’espère que vous comprendrez ce qui s’est passé, que je n’avais aucun contrôle sur tout ça, que je n’aurais rien pu faire pour empêcher la tournure malheureuse qu’ont pris les événements. (…) Je ne suis pas sûre que sans mes fans, j’aurais pu trouver la force de continuer à me battre.
J’ai mené la plus grande bataille de ma vie et j’espère que vous continuerez à me soutenir“, a-t-elle conclu.