“Ce n’était pas un saint” : Nolwenn Leroy réagit aux accusations d’agressions sexuelles contre l’Abbé Pierre

Nolwen Leroy : "Le combat ne s'est pas éteint avec l'abbé Pierre" - YouTube

Ce mardi 10 septembre, Nolwenn Leroy était invitée au micro de France Inter. Interrogée par Léa Salamé sur les accusations d’agressions sexuelles à l’encontre de l’Abbé Pierre, la chanteuse a réagi au scandale.

“On est un peu désemparés…”. Chanteuse populaire, comédienne et engagée, Nolwenn Leroy est depuis près de 20 ans ambassadrice de la Fondation Abbé Pierre. Invitée au micro de France Inter, ce mardi 10 septembre, la Bretonne est revenue sur les accusations d’agressions sexuelles à l’encontre du prêtre. “Ce que je peux dire, c’est que je trouve la posture et la manière dont la Fondation a communiqué ces derniers jours admirables, déclare la comédienne prochainement à l’affiche de la série Brocéliande. Le fait de reconnaître et d’écouter les victimes, je trouve qu’ils ont pris toutes les bonnes décisions”. 

Alors que la Fondation a annoncé dans un communiqué de presse qu’elle changerait “de dénomination et a initié les démarches nécessaires”, Nolwenn Leroy estime que “c’est la bonne décision”. “C’est vrai que beaucoup voyaient l’abbé Pierre comme un saint, mais ce n’était pas un saint, note la chanteuse. Et, à la lumière de ce qu’on vient d’apprendre, il était tout sauf cela”. Avant de rappeler : “Cependant, le combat qu’il a mené et tout ce qu’il a mis en place doivent perdurer tant que ce sera nécessaire. Il le faut”. 

Nolwenn Leroy toujours aussi engagée auprès de la Fondation

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Malgré les récentes révélations, l’interprète des titres Cassé, Juste pour me souvenir et Brésil, Finistère, qui a rencontré l’Abbé Pierre avant sa mort en 2007, réaffirme son soutien à la Fondation : “Ça a toujours été un engagement de cœur. Et je l’ai fait au-delà de ma rencontre avec l’abbé. Je l’ai fait pour la cause”. “Et malheureusement, cette cause, elle n’a jamais été autant d’actualité. Donc la fondation a besoin plus que jamais de soutiens, de donateurs, de tous. Parce que le combat du mal logement, il est loin d’être gagné”, déplore l’artiste de 41 ans.

Pour rappel, le cofondateur du mouvement Emmaüs,  décédé en 2007 à l’âge de 94 ans, est accusé par plusieurs femmes de violences et agressions sexuelles. “Plusieurs témoignages font état de faits graves d’une autre nature : des contacts sexuels répétés sur une personne vulnérable, des actes répétés de pénétration sexuelle sur une personne de plus de 18 ans, ainsi que des propos à caractère sexuel, baisers forcés et autres contacts sexuels sur une enfant. Les faits décrits se sont déroulés des années 50 aux années 2000”, indique  un communiqué signé conjointement par Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre.