« J’ai vécu trois mois bouleversants. Me retrouver dans ce décor de Brocéliande, réconfortant, plein de rêveries et de mystères où j’ai beaucoup de souvenirs, c’était magnifique. »

Avec « Brocéliande », Nolwenn Leroy endosse pour la première fois le premier rôle d’une série. Jouant avec les codes du thriller et la mythologie bretonne, la mini-série à découvrir dès ce lundi 16 septembre sur TF1, doit beaucoup à l’interprétation efficace de la chanteuse.

Nolwenn Leroy tient le premier rôle de la série « Brocéliande ».

Depuis sa victoire à la Star Academy en 2002, Nolwenn Leroy n’a eu de cesse de montrer son attachement à sa Bretagne natale dans sa musique. C’est donc tout naturellement dans cette région qu’elle a accepté de tenir son premier grand rôle dans une série.

« J’ai vécu trois mois bouleversants. Me retrouver dans ce décor de Brocéliande, réconfortant, plein de rêveries et de mystères où j’ai beaucoup de souvenirs, c’était magnifique, » confiait-elle à Ouest-France lors de l’avant-première de la série à Rennes (Ille-et-Vilaine). « C’est rare que des chanteuses deviennent actrices en France. J’avais donc envie et besoin de prendre le temps de le faire bien, de me préparer. Je savais qu’on m’attendait au tournant », poursuit la chanteuse de 41 ans.

Dans Brocéliande, elle est Fanny Legoff. Une biologiste reconnue qui avait quitté la fac de Brocéliande (Ille-et-Vilaine) pendant ses études à la suite de la disparition de sa meilleure amie Laura, pour laquelle elle avait été soupçonnée. Vingt ans après le drame, Fanny reçoit un colis contenant une serpe recouverte de sang séché et une lettre l’accusant à nouveau d’être la responsable. Elle décide alors de revenir à Brocéliande pour comprendre. Mais dès son retour, une des élèves du séminaire qu’elle anime disparaît de la même façon. Encore une fois, la biologiste est la dernière personne à avoir vu la victime vivante…

Un polar mythologique construit comme une grande saga

Ce qui pourrait s’apparenter à un polar classique prend rapidement des allures de saga, à l’instar de Dolmen il y a quelques années. Brocéliande transcende ainsi les codes du genre et joue également avec la mythologie bretonne, qui colore la série de six épisodes, sans pour autant la faire basculer dans le fantastique.  « On se sert de l’aspect légendaire pour raconter l’histoire globale, commente le réalisateur Bruno Garcia. Il y a des liens avec la forêt de Brocéliande mais on parle avant tout des personnages et de leurs relations entre eux. Et il s’avère que c’est aussi une histoire policière. »

C’est d’ailleurs ce qui fait le charme de cette série, tournée entre Paimpont et Bourgbarré en Ille-et-Vilaine, et Beignon dans le Morbihan. Dans cette forêt mystérieuse où chaque protagoniste est un coupable potentiel, on remonte le temps et les souvenirs, et l’on découvre peu à peu les secrets, amours cachées ou inimitiés entre eux.

Nolwenn Leroy, la bonne surprise

L’autre grand atout de Brocéliande, c’est son personnage principal qui, pour une fois, est une scientifique. « Je rêvais de mener une enquête mais je ne voulais pas jouer une flic », détaille Nolwenn Leroy, qui, après avoir été coachée pendant plusieurs mois, vole la vedette à ses partenaires de jeu et surprend par la justesse de sa performance.

On ne peut malheureusement pas en dire autant de tous les personnages de cette saga au casting alléchant (Marie-Anne Chazel, Arnaud Binard, Thomas Jouannet, Catherine Marchal, Lorànt Deutsch…). Quelques grosses ficelles scénaristiques et personnages un peu clichés rendent l’ensemble assez classique, mais le principal est préservé : on se prend vite au jeu de savoir ce qu’il s’est réellement passé il y a 20 ans…