“Je me suis dit : Mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait ?”… Nolwenn Leroy se livre sans concession sur ses débuts d’actrice dans Brocéliande

La chanteuse est, pour la première fois de sa carrière, l’héroïne d’une série, Brocéliande, où se mêlent enquête, histoires familiales et légendes bretonnes. À ses côtés : Marie-Anne Chazel, Catherine Marchal, Thomas Jouannet.. À découvrir dès le lundi 16 septembre, sur TF1.

Quand on est Nolwenn Leroy, est-ce que l’on passe un casting pour son premier rôle principal dans une série ?

Nolwenn Leroy C’est marrant, parce que cet été, j’ai passé un casting pour un autre projet, et c’est un exercice très intéressant. Pour Brocéliande, les choses étaient différentes, car j’ai fait passer des essais à d’autres comédiens. (Rires) La série a été construite “autour de moi”. À un moment donné, j’ai manifesté mon envie de tourner et j’ai eu la chance de faire la connaissance de Laurent Grégoire, un agent qui représente des acteurs. Ça a tout de suite “matché” entre nous, et j’étais très fière qu’il accepte de travailler avec moi, qui ne suis pas accompagnée dans ma musique. Ça m’a donné confiance, et je me suis dit que c’était sûrement le bon moment pour me lancer dans la comédie. Le projet de la série est arrivé, en cours d’écriture. Il a été remanié pour que ça colle encore plus à mon univers – d’autant que c’était ma première fois – avec ce côté mystique, onirique, Brocéliande, la Bretagne… C’était une vraie valeur ajoutée, pour l’histoire surtout, que je trouve très intéressante à cet égard.

Au-delà de ça, qu’est-ce qui vous a plu ?

Le fait de jouer quelqu’un qui mène une enquête, mais qui n’est pas flic. Fanny, mon personnage, est une fille de caractère, qui a un besoin de vérité, de trouver des réponses, de percer des mystères et de lever des secrets. Elle revient sur les terres de son enfance, en forêt de Brocéliande, pour élucider la disparition de sa meilleure amie, survenue vingt ans plus tôt, dont elle est toujours suspectée d’en être la responsable. J’ai aussi aimé le côté film choral, avec tous ces personnages mystérieux.
“Je n’ai pas attendu tout ce temps pour me lancer pour ne pas faire les choses bien”

Avez-vous eu peur après avoir accepté ?

Peur ? Ce n’était pas de la peur, je me suis dit : “Mon Dieu ! Qu’est-ce que j’ai fait ?” (Rires) Mais bon, ensuite j’étais plutôt en mode : “Tu t’es jetée dans le précipice, maintenant il faut travailler. Il faut que tu mettes toutes les chances de ton côté pour être préparée au mieux.” Par respect pour les autres comédiens et pour moi-même aussi, parce que je n’ai pas attendu tout ce temps pour me lancer, ni mis la musique de côté, pour, au bout du compte, ne pas faire les choses bien.

Finalement, Fanny est assez éloignée de qui vous êtes dans la vie…

Déjà, c’est une scientifique ! Et je suis tout sauf scientifique ! (Rires) Mais je peux me retrouver dans sa recherche de vérité et son besoin de justice. Elle est très passionnée, et c’est quelque chose que nous partageons. J’aime aussi qu’elle s’autorise un peu de légèreté après ce qu’elle a vécu. Moi-même, j’ai pu avoir un côté très sérieux, bonne élève, et, à un moment donné, ressentir l’envie de rompre avec cette image. Mais nous sommes différentes, et ça m’a beaucoup aidée. Je voulais vraiment jouer quelqu’un qui ne soit pas moi. Les gens me connaissent depuis mes 19 ans, je ne souhaitais pas qu’ils voient “Nolwenn Leroy”.