« 20 Minutes » a assisté jeudi à la première journée de tournage des auditions à l’aveugle de la saison 14 de l’émission de TF1 afin de suivre les premiers pas de Patricia Kaas et Zaz en coach. Chacune a vite trouvé sa place et imposé son style
Zaz, Florent Pagny, Patricia Kaas et Vianney sont les coachs de la quatorzième saison de « The Voice » sur TF1. - Bureau 233 / Etienne Jeanneret
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« The Voice » : Quel genre de coachs Patricia Kaas et Zaz sont-elles ?
Réentrer dans la lumière. Jeudi, Patricia Kaas a fait son retour sous les projecteurs médiatiques en s’asseyant pour la première fois sur son fauteuil de coach dans « The Voice ». « Cela faisait huit ans qu’elle s’était retirée de la scène, elle avait une pression particulière », rappelait Pascal Guix, le producteur artistique du télécrochet de TF1 en marge de la première journée de tournage des auditions à l’aveugle de la quatorzième saison. Et d’ajouter : « Elle était terrorisée. »
La première concernée ne l’a pas caché. Juste avant l’arrivée du premier talent, elle a confié à ses acolytes – Zaz, Vianney et Florent Pagny – qu’elle avait « les pétoches ». L’interprète de Savoir aimer l’a vite rassurée en lui expliquant comment les choses allait se passer. Intimidée, Patricia Kaas a aussi eu un regard et un mot envers le public : « Ça faisait longtemps. Je voulais vous dire que je suis contente de vous retrouver. »
« Déjà, ça va être difficile pour toi, Florent… »
Mais dès que le coup d’envoi a été donné, une bonne partie des appréhensions de la chanteuse se sont envolées. Avec le premier talent, sur qui elle s’est retournée, elle s’est montrée joueuse. Alors que la candidate a déclaré être Géorgienne et ne pas maîtriser parfaitement la langue française, Patricia Kaas s’est adressée à Pagny, qui avait lui aussi fait basculer son fauteuil : « Déjà, ça va être difficile pour toi, Florent, parce que tu ne parles pas très bien anglais ». Cet argument n’était pas nécessaire, la jeune femme sur scène avait sans doute une préférence avant même de mettre un pied sur le plateau… Elle a révélé que, enfant, il y avait une chanson qu’elle aimait, et, plutôt que d’en dire le titre, elle en a fredonné le refrain : « Mad’moiselle chante le blues… » Une preuve, si besoin en était, de la grande popularité de Patricia Kaas dans les pays de l’Est.
Les talents ont défilé, heureux ou malheureux, et la nouvelle coach est parvenue à chaque fois à trouver les mots justes et à faire un commentaire pertinent. « Quand on a eu notre premier rendez-vous avec elle, s’est remémoré Pascal Guix, on a senti qu’elle était une Florent Pagny au féminin, dans l’approche musicale, dans le franc-parler… Elle connaît très bien l’émission, elle l’a beaucoup regardée ».
« Ce qu’elle vient de faire, sincèrement, c’est une masterclass »
Un candidat l’a convaincue à la toute dernière seconde sur une reprise d’une chanson d’Edith Piaf. « C’est bien de faire sa propre version, mais il y en avait peur être un peu trop », a analysé la chanteuse avant de monter sur scène pour reprendre le morceau avec lui et lui apprendre à doser l’intensité vocale. Ses conseils ont porté leurs effets immédiatement : cette nouvelle tentative s’est avérée bien meilleure.
« Ce qu’elle vient de faire, sincèrement, c’est une masterclass », s’enthousiasmait en coulisses le producteur artistique. En recrutant Patricia Kaas et Zaz sur les fauteuils rouges, l’idée était d’aller « chercher des personnalités qu’on ne voit pas beaucoup à la télévision » afin de créer une attente. « Je pense qu’il y a une vraie curiosité autour d’elles, de leurs réactions, de leurs interactions ». Symboliquement, la collégiale qui ouvrira la saison sera un medley entremêlant deux de leurs tubes.
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Zaz, elle, s’est montrée particulièrement à l’aise pour sa première. Elle s’est rapidement assise en tailleur sur son fauteuil. A la cool mais loin d’être nonchalante. « On dirait une chamane. On sent que tu es généreuse », a-t-elle lancé à une candidate ayant livré une prestation hypnotisante sur Strong de London Grammar. La chanteuse d’Eblouie par la nuit était en quête de « sensibilité », d’émotions « en dentelle ». « Si tu assumes cette fragilité-là, wahou », saluait-elle un autre talent.
« Un bon bol d’air frais au programme »
Pour la production de « The Voice », Zaz a été « un coup de cœur immédiat », dixit Pascal Guix. « Hier [mercredi], elle me disait “Je veux entendre des gens chanter, je veux partager avec eux de la musique”. Elle a soif de vivre des émotions, ça transpire d’elle. On ne l’attendait pas forcément dans ce rôle-là – elle non plus, d’ailleurs. C’est super de voir qu’à un moment donné de sa carrière, elle dit “Let’s go, on y va !” Elle a une faim de partage avec les talents qui est extraordinaire. »
A l’heure du premier bilan, au cours de la première session de tournage, le producteur artistique estimait que ces deux nouvelles coachs « sont entrées dedans comme si elles étaient coachs depuis toujours » et offraient « un bon bol d’air frais au programme ». « Je ne vous cache pas que jusqu’à tout à l’heure, je ne savais pas trop comment cela allait se passer… C’était un vrai pari. Il est gagnant », a poursuivi Pascal Guix. Les téléspectateurs en jugeront lors de la diffusion de cette nouvelle saison, début 2025, sur leurs fauteuils à eux.