Faustine Bollaert, l’animatrice préférée des Français.
Faustine Bollaert, l’animatrice préférée des Français. © Nathalie Guyon – FTV
ENTRETIEN – L’animatrice de France 2 confirme sa popularité acquise l’an dernier et conserve sa place de personnalité télé préférée des Français. Elle évoque le lien unique qu’elle a tissé avec le public au fil des ans.
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TV MAGAZINE.- Vous êtes l’animatrice préférée des Français pour la seconde fois consécutive selon le sondage annuel de référence du Figaro TV Magazine. Cette confirmation est-elle aussi belle que votre victoire de l’an dernier ?
Faustine Bollaert.- C’est presque plus précieux de conserver cette place car cette année, j’avais tout à perdre. L’an dernier, j’avais été flattée, super-heureuse mais aussi très surprise car je ne m’y attendais pas du tout. Cette année, en pensant à ce sondage, je ressentais plus de stress car j’avais très envie de cette confirmation.
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Comment avez-vous reçu ce «cadeau» du public ?
Je le prends comme quelque chose d’affectif et de très tendre, un peu comme le lien que j’ai tissé avec ce public pour lequel j’ai un vrai engagement émotionnel. Vous savez, c’est une émotion très forte de se sentir aimée et reconnue pour son travail… Et il y a aussi une forme d’apaisement car je sais qu’un jour, je ne serai plus numéro 1. Et ce jour-là, je serai très heureuse, d’envoyer un message de félicitations à celui ou celle qui prendra ma place. Parce que je sais maintenant à quel point cette reconnaissance est puissante et réconfortante.
Avec cette première place dans le cœur des téléspectateurs, votre statut a-t-il changé depuis l’an dernier ?
À force d’écouter beaucoup de gens et de m’investir émotionnellement, j’ai pu être fragilisée dans ma santé mentale, notamment par le temps et l’énergie que je consacre à mon travail. Je me prends toujours en plein visage ce que les gens me donnent : le pire comme le meilleur. Rien ne me glisse dessus, mais je m’en nourris aussi dans mes émissions en poursuivant cette quête de sens. Je m’engage davantage, je prends des positions, je me mouille un peu plus, mes colères passent davantage aussi… En fait, je suis plus moi-même ! Et le résultat de ce sondage valide aussi ce changement dans ma carrière d’animatrice.
Votre statut d’animatrice préférée des Français a même incité le président de la République, Emmanuel Macron, vous demander de l’interviewer avant les élections législatives de juillet dernier…
Cette sollicitation était flatteuse et gratifiante, surtout quand votre sens de l’interview, votre écoute et votre curiosité humaine sont reconnues. Mais l’assurance que j’ai gagnée avec le temps, et également grâce à mon titre d’animatrice préférée, m’a permis de m’écouter et de dire non. Je n’ai pas eu peur de refuser alors que beaucoup dans mon entourage professionnel me disaient qu’on ne pouvait pas dire non au président de la République !
Pourquoi avez-vous finalement dit non à Emmanuel Macron ?
Parce que je craignais d’être instrumentalisée et j’ai trouvé que ce n’était pas ma place. J’ai une curiosité pour Emmanuel Macron en tant qu’homme, mais pas forcément pour le politique. J’ai pensé aussi que je ne serai pas à la hauteur d’une interview qui serait, de toute façon, devenue politique dans le contexte des élections législatives. Je lui ai dit que j’aimerais beaucoup l’interviewer hors contexte politique. Et quand je lui ai annoncé mon refus, il a été très compréhensif et très cordial.
Nikos Aliagas arrive second, derrière vous. Que pensez-vous de ce résultat ?
Avec Nikos, on se connaît depuis plus de 20 ans ! Je l’avais interviewé à Athènes pour Télé 7 jours, le magazine où je travaillais à l’époque. On s’est vus grandir mutuellement et j’ai vu le lien incroyable qu’il a construit avec le public. C’est quelqu’un de cher à mon cœur et on a beaucoup d’affection l’un pour l’autre. On se croise régulièrement car j’emmène souvent mes enfants sur le plateau de Star Academy.
Et que pensez-vous de Karine Le Marchand qui complète le podium à la troisième place ?
L’an dernier, Karine m’avait laissé un message adorable après le sondage où j’étais première. Peu de gens de chaînes concurrentes ont cette élégance. Avec Karine, on s’est connues il y a très longtemps et je l’ai souvent citée comme modèle car c’est une femme généreuse qui aime profondément les autres. Je vous avoue être très fière d’être associée à elle dans ce sondage. D’ailleurs, comme pour Nikos, je trouve qu’on a beaucoup de valeurs communes. Nous avons tous les trois une curiosité sincère des gens et je pense que le public nous aime d’abord pour nos personnalités, avant même notre travail d’animateur.
Vous êtes deux femmes sur le podium, une première dans l’histoire de notre sondage. Mais ensuite, il faut descendre à la 21e place pour trouver une autre femme et elles ne sont que 18 sur les 50 personnalités télé préférées. Il y a encore du chemin à faire de ce côté ?
Ça veut clairement dire qu’il reste encore du boulot ! C’est difficile pour une femme de se démarquer dans l’animation car il n’y a pas beaucoup d’opportunités. Je trouve cela plus simple pour elles dans l’information. Car par ailleurs, il n’y a quasiment pas de grands prime time fédérateurs présentés par des femmes ! C’est pourtant ce type de format qui pourrait leur permettre d’exprimer leur talent d’animatrice… Je trouve aussi dommage que trop peu de femmes présentent des émissions de jeux. Mais les choses avancent quand même, surtout lorsque l’on voit Babeth Lemoine ou Léa Salamé cartonner avec leurs talk-shows.