Grammy Awards 2025 : Burna Boy, Tems, Yemi Alade… l’afrobeats nigérian déjà vainqueur

En février 2025, l’afrobeats nigérian sera certain cette fois d’obtenir un Grammy Award, le pays raflant les cinq titres nommés dans cette catégorie.

Burna Boy en juin 2024 au Festival de Glastonbury.Burna Boy en juin 2024 au Festival de Glastonbury. Photo :JOE MAHER / Getty Images via AFP

L‘afrobeats nigérian est assuré de sa victoire dans la catégorie « Meilleure perfomance musicale africaine » des Grammy Awards dont la cérémonie se tiendra le 2 février à Los Angeles. Lavant ainsi l’affront de l’édition passée où le prix était allé à la Sud-Africaine Tyla pour Water, qui avait remporté la récompense, damant le pion à ses quatre concurrents nigérians, Asake, Burna Boy, Davido et Ayra Starr.

Les cinq titres sélectionnés dans cette catégorie cette année viennent tous du Nigeria, le pays le plus peuplé du continent africain : Burna Boy, pour Higher, Tems, pour Love Me JeJe, Asake & Wizkid, pour MMS, et Yemi Alade pour Tomorrow ont été nommés, ainsi que l’Américain Chris Brown accompagné de Davido et Lojay, deux autres poids lourds du genre qui fait vibrer l’Afrique depuis une dizaine d’années et désormais, le monde entier.

Découvrir la note et la critique

La chanteuse Tems, devenue en 2023 la première artiste nigériane à remporter un Grammy Award pour avoir coécrit Lift Me Up, de Rihanna, pour le film Black Panther : Wakanda Forever, est également sélectionnée dans la catégorie « Meilleur album international », tout comme son compatriote Rema.

Avec plus de 223 millions d’heures d’écoute et 7,1 milliards de streams sur Spotify en 2023, l’afrobeats est l’un des genres musicaux les plus en vogue au monde, selon les chiffres publiés sur le site de la plateforme d’écoute.

Né sous l’influence de Fela Kuti

Le genre, qui mélange des rythmes traditionnels africains et pop contemporains, trouve ses racines au Nigeria dans les années 1970 sous l’influence de l’artiste Fela Kuti, père fondateur de l’afrobeat (sans « s »).

Porté par la diaspora nigériane, il s’exporte au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, permettant aux artistes nigérians d’accéder aux marchés internationaux. Puissant outil du « soft power » culturel nigérian, il rivalise de popularité avec l’amapiano sud-africain, un genre musical lui aussi devenu très populaire dans le monde.