“Koh-Lanta” : éliminée après son coup de poker, cette candidate “tombe de haut sur le plan humain”
Elle y a cru très fort et nous aussi. Après avoir sauvé sa peau en jouant son collier d’immunité la semaine passé, Mélissa a tenté un incroyable coup de poker lors de l’épisode 6 de “Koh-Lanta : La Tribu Maudite” en essayant de convaincre plusieurs de ses nouveaux équipiers jaunes de voter contre Frédéric, leur chef et ancien vainqueur de l’émission. Une stratégie qui s’est finalement retournée contre elle lors du conseil le plus “tendu” depuis le début de la saison. Plusieurs mois après cette déconvenue, la jeune femme s’est confiée à TF1info.
On voit rarement une aventurière aussi en colère après son élimination. Avez-vous mis du temps à vous en remettre ?
En fait, il a fallu accepter l’élimination et il a surtout fallu accepter que ce n’était qu’un jeu. Sur le moment, je n’avais pas la capacité à le comprendre. Une fois de retour dans ma vie, j’ai pu prendre du recul sur tout ça, j’ai pu me dire que c’était le risque en venant à “Koh-Lanta”. On peut se retrouver pris dans des stratégies, dans des trahisons, dans des promesses qui ne sont pas tenues. J’ai fini par l’admettre, même s’il y a une amertume. En me retrouvant sur l’île des bannis, mon “Koh-Lanta” a commencé très tard et s’est fini beaucoup trop tôt avec cette élimination.
Devant la télé, on a l’impression que vous allez réussir à faire éliminer Frédéric…
Mais moi aussi ! (Rires) Quand j’arrive au conseil, je suis assez partagée, assez mitigée. Je me dis que ma stratégie a 60% de chances de passer. J’ai tellement vu Fabrice et Sophia être conquis par ma proposition que je suis persuadée qu’ils vont voter Frédéric. Je doute un tout petit peu de Fabrice en réalité, mais je le sens fier de savoir que tout repose presque sur lui. Et puis finalement, je suis très déçue de voir que le seul vote contre Frédéric, c’est le mien.
Tous ceux qui ont dit qu’ils voteraient Frédéric m’ont menti.
Mélissa
Avec le recul, vous pensez que c’était perdu d’avance ?
Non, je pense qu’eux-mêmes ont cru un instant voter Frédéric. Sophie avait l’air conquise, elle m’avait confirmé que Frédéric était un stratège et qu’il n’avait pas hésité à casser son alliance avec les filles par intérêt. Fabrice pareil, en me rappelant qu’il avait été mis à l’écart… Tous les deux m’ont confirmé que ma stratégie était bonne, que c’était le moment de le sortir. On avait même l’air tous un peu excités de le faire. Et puis il y a eu un retournement de situation. Est-ce que Charlotte s’est sentie en danger ? Elle a dû les convaincre de voter contre moi pour être sûre de rester.
Même si vous avez fini par l’admettre, on sent que pour vous, “Koh-Lanta” était plus qu’un jeu…
Oui, au départ c’était un peu plus que ça pour moi. Je venais me tester mentalement même si je savais que j’avais les ressources. L’option abandon ne m’a pas effleurée un quart de seconde, par exemple. Par contre, lorsque vous vous lancez dans un parcours comme ça, le minimum, c’est d’aller jusqu’à la réunification. C’est pour que ça que je me suis raccrochée à chaque jour qui passait. Et je tombe de haut. D’abord sur le plan humain. Même si dans ma vie, je suis très lucide, je réalise que je ne pouvais pas faire confiance à mes coéquipiers. J’ai l’impression d’avoir été aveuglée par l’excitation de ma stratégie.
Vous attendiez autre chose sur le plan humain ?
En tout cas, j’en attendais beaucoup. Mon métier, c’est d’être manager, savoir adapter mon discours à la personne en face de moi. Je crois d’ailleurs que ça a été ma force chez les jaunes puisque je suis parvenue à m’intégrer. Humainement, en tout cas, ça a été assez fluide. Mais je me suis retrouvée dans une grande compréhension parce qu’on m’a caressée dans le sens du poil en me disant que ma stratégie était formidable. Or moi, je suis incapable de dire ces choses-là si je ne les pense pas. Et ce qui me vexe, c’est de voir l’unanimité contre moi. Tous ceux qui ont dit qu’ils voteraient Frédéric m’ont menti. Je me sens humiliée, trahie sur le plan émotionnel.
Plusieurs mois après, c’est digéré ? Vous en avez rediscuté avec les autres ? Vous êtes moins à fleur de peau ?
Oui, je suis moins à fleur de peau, bien sûr. J’ai retrouvé ma vie, j’ai retrouvé mon quotidien. Je n’ai pas de carence affective. Je me suis détachée et je me dis que j’ai peut-être vécu mon “Koh-Lanta” un petit peu trop sérieusement.
Mélissa, l’île des bannis, c’était vraiment un cauchemar ?
C’était vraiment un cauchemar. On mourrait de faim, on mourrait d’ennui. On avait le sentiment de ne servir à rien dans ce “Koh-Lanta”. Perdre le tout premier jeu, je l’ai vécu comme une humiliation. Je me suis dit que j’allais passer pour la nulle de service. J’ai donc ma petite “remontada” en remportant le jeu devant Emmanuelle, Nathanaël et Vanessa. Ensuite, j’ai ma revanche en rejoignant les jaunes. Et même si mon parcours a été bref, il aura été intense.
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Vous avez quitté votre famille très tôt avant de retrouver votre maman peu de temps avant sa mort. C’est de là que vous tirez votre force de caractère ?
Bien sûr. Comme je l’ai dit dans un épisode, ma mère a fait de moi un petit soldat et aujourd’hui, j’ai les reins solides ! Je trouve d’ailleurs que “Koh-Lanta” est assez représentatif de ce qu’on peut vivre dans la vie. Parfois, vous êtes confronté à des situations très compliquées et si mentalement, vous n’êtes pas armé, vous perdez. C’est pour ça que je sais que j’étais armée pour aller loin dans cette émission. Et malheureusement, on m’a coupé l’herbe sous le pied.
