Malgré son élimination, cette candidate a adoré son “Koh-Lanta” : “C’était la première fois que j’étais devant la vraie vie”

Elle était devenue l’un des personnages centraux de “Koh-Lanta : La Tribu Maudite”. L’un des plus attachants aussi. Privée d’épreuves par un record de boules noires au début de l’aventure, Cassandre a multiplié les coups d’éclats depuis la réunification. Victime des destins liés avec Maxim à l’issue de l’épisode 11, elle a eu droit à une seconde chance durant l’épisode 12 avant d’être sauvée au conseil grâce au collier d’immunité de Ugo, se vengeant de la trahison de Gustin du même coup .

Elle a finalement été éliminée pour de bon à l’issue de l’épisode 13, diffusé mardi soir sur TF1 et disponible dès maintenant en streaming sur TF1+ . Alors qu’elle vient de publier son nouveau roman, Atalante (Didier Jeunesse) la jeune femme s’est confiée auprès de TF1info…

Après votre retour de l’île maudite, vous sentiez-vous en danger ?

Oui, mais pas directement au conseil après mon retour. Je m’attendais à avoir zéro vote contre moi et j’ai été surprise de voir mon nom sur plusieurs bulletins, mais aussi qu’Ugo me donne un collier d’immunité parce que je ne me voyais pas en danger. Le conseil suivant, en revanche, je savais que ça allait se jouer entre lui et moi. À ce stade du jeu, il n’y avait pas de stratégie à faire. Soit je trouvais un collier, soit je voyais le bout de l’aventure.

Sans rentrer dans les détails de la trahison de Gustin, son ralliement aux ex-jaunes après la réunification pèse lourd sur l’aventure des ex-rouges, non ?

C’est que je dis lors de son élimination. Il fait sortir Emmanuelle aux ambassadeurs, ensuite Sarah. Tout ça nous a mis en minorité et c’était assez dur à vivre parce que de leur côté les jaunes se sentaient relativement bien. Ils ont passé un pacte et là ils seront cinq contre deux avant l’orientation. Alors que nous, nous n’étions jamais sereins à cause de ce qu’a fait Gustin.

Gustin a cherché avant tout à sauver sa peau, peu importe les moyens

Cassandre

C’était impossible de raisonner Gustin ? Il avait vraiment changé de camp ?

Il a changé de camp, oui. Lorsqu’il a fait éliminer Sarah, il est venu me voir en disant qu’il avait trahi les rouges, mais pas moi. Je pensais qu’il restait de mon côté même s’il nous mettait en difficulté. Mais le jeu a pris le dessus et on est arrivé à un stade où je n’avais plus trop confiance en lui. Il l’a joué individualiste, ça fait partie de Koh-Lanta. Mais c’est clair qu’il a cherché avant tout à sauver sa peau, peu importe les moyens.

Vous avez eu des mots assez durs à son égard lors de son élimination. Aujourd’hui tout est pardonné ?

Oui et franchement dès que je suis arrivée au jury final et que mon aventure était terminée, il n’y avait plus aucune rancœur. Au moment du conseil, j’ai pu lui dire les choses, j’ai eu ma “vengeance”. Et les choses se sont apaisées.

Sur cet épisode, vous êtes à deux doigts de remporter l’immunité face à Jacques. Ce qui vous aurez évité l’élimination au conseil. Est-ce que cet échec vous est longtemps resté en mémoire au retour des Philippines ?

Oui parce que c’était celle qu’il fallait gagner. Elle m’aurait permis de rester avec Ugo qui, lui, avait son collier. Forcément j’y repense souvent. Je me dis que si j’avais tenu un peu plus longtemps, mon aventure aurait continué. Mais je n’ai pas de regret parce que je suis allée au bout du bout. Je n’ai pas glissé par inattention : j’étais tétanisée, je ne sentais plus mes jambes, plus mes pieds. Je ne pouvais plus exercer de pression sur les planches et c’est pour ça que je suis tombée. Si ça avait été une erreur d’inattention, je m’en serais plus voulu.

Votre aventure a été marquée par ce record de boules noires consécutives qui vous a longtemps empêché de participer aux épreuves. Vous aviez l’impression de passer à côté de votre “Koh-Lanta” ? 

J’en ai tiré huit dont six consécutives ! C’est vrai que j’ai eu le sentiment de manquer quelque chose. L’aventure en équipe, c’est quand même la moitié du jeu. J’aurais aimé participer, apporter mon aide. Sauf que je me sentais un peu en retrait. Heureusement qu’après la réunification, j’ai eu l’occasion de faire des épreuves mythiques que j’adorais comme le parcours du combattant et le paresseux.

Parlons de votre relation avec Ugo qui vous a offert un collier d’immunité lors de l’épisode précédent. C’est vraiment un héros ?

Je crois qu’à un moment, je dis que Ugo était mon héros… et qu’il est devenu mon ami ! C’est un peu romanesque de dire ça, mais c’est vrai que c’est une belle personne, avec de belles valeurs. Il a vraiment rendu mon aventure plus sereine. Il m’a aidé à traverser des moments difficiles comme les boules noires. Il a toujours été à mes côtés et j’ai toujours été sûre de sa loyauté.

C’est ça qui est le plus dur à “Koh-Lanta”. On a des alliés, des affinités, mais on n’est jamais vraiment sûr des gens. Ça peut se retourner à tout moment comme avec Gustin. Mais je n’ai jamais eu ce sentiment avec Ugo. Je savais que je pouvais compter sur lui à 100%. Je lui en suis très reconnaissante.

Plus l’aventure avance, plus je suis faible physiquement… et plus je vois la force mentale dont je suis capable

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Les candidats de “Koh-Lanta”, ce sont des personnages de roman ? 

Complètement ! Au début, on arrive sur une île, chacun avec un bagage différent. Certains sont super forts en survie, d’autres n’y connaissent rien comme moi. Certains sont sportifs, d’autres comme Jacques ont peur des bêtes ! Et tous ces gens évoluent au fil de l’aventure. Certains se révèlent, d’autres abandonnent, certains vont trahir, d’autres vont rester solidaires de leur équipe jusqu’au bout… Je trouve le casting hyper bien fait. C’est très inspirant.

La Cassandre qu’on voit à la télé, c’est celle que vous avez l’impression d’être au quotidien ? Ou bien vous êtes-vous étonnée chaque mardi ?

Au départ, je ne me reconnaissais pas trop. J’étais un peu en retrait et je me voyais fragilisée à cause de ces boules noires qui m’empêchaient de montrer de quoi j’étais capable. Paradoxalement, plus l’aventure avance, plus je suis faible physiquement… et plus je vois la force mentale dont je suis capable. J’arrive à me surpasser et je sens une vraie évolution.

“Koh-Lanta”, c’était l’occasion de sortir le nez de votre clavier et de l’univers de vos romans  ?

Disons que c’était la première fois que j’étais devant la vraie vie. Je n’avais aucune échappatoire, pas de livre, pas de carnets durant 36 jours. En réalité, j’ai vécu des choses qu’on ne peut pas vivre au quotidien. Même dans un trek hyper dur à l’autre bout du monde, il n’y aura jamais l’isolement de ses proches, la faim à ce point. Des épreuves qu’on affronte avec des inconnus… C’était une expérience incroyable.

Ça a été facile de se remettre à l’écriture en revenant ?

Non pas vraiment. Ça a été même difficile de s’y remettre. Quand je suis revenue, j’ai eu les corrections de mon roman Atalante qui vient de paraître. Après avoir vécu autant d’émotions fortes, ce n’était évident de se replonger dans une histoire. Je n’arrivais plus à être connectée à mes personnages, à mes intrigues. J’avais vécu des choses tellement fortes que mes romans me paraissaient fades à côté. Alors que jusqu’ici, c’était tout l’inverse.

Cette aventure, elle pourrait vous inspirer un prochain roman ?

Clairement ! À “Koh-Lanta”, il y a l’intrigue, les personnages, les rebondissements. Du “drama”. Tout ce qu’il faut pour faire un bon roman. Je sais que je vais en tirer de belles choses.