Tennis : la Pologne d’Iga Swiatek vaincue par l’Italie malgré un parcours historique

Swiatek et la Pologne ont été battues par l’Italie.  Jon Nazca / REUTERS

Après le plus beau parcours de son histoire en BJK Cup, la Pologne d’Iga Swiatek s’est inclinée ce mardi en demi-finale contre l’Italie.

Une performance historique au goût amer pour Iga Swiatek et ses équipières : après le plus beau parcours de son histoire en BJK Cup, la Pologne s’est inclinée mardi en demi-finale contre l’Italie, finaliste pour la deuxième année de suite.

La quotidienne SportNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, les informations sportives du jour.

«Le résultat fait mal, mais au moins on a tout donné», s’est satisfait en conférence de presse le capitaine polonais Dawid Celt. Prostrée sur le banc polonais à l’issue du double qui a acté la victoire 2-1 de la sélection transalpine, la N.2 mondiale n’a pas caché sa détresse après un combat héroïque.

«Fatiguée»

Ou plutôt deux. Car avant de s’incliner 7-5, 7-5 contre Sara Errani et Jasmine Paolini au bout d’un deuxième set à rebondissements, Swiatek avait déjà livré un combat — victorieux — de plus de 2h30 contre Paolini en simple. «Honnêtement, je ne pense pas avoir déjà été aussi fatiguée», a déclaré la Polonaise, «sans regrets» après la défaite.

À 23 ans, la native de Varsovie n’est pas passée loin d’être à nouveau l’héroïne de la Pologne, deux jours après un quart de finale contre la République tchèque où elle avait triomphé d’abord seule avant de l’emporter en double avec Katarzyna Kawa.

Las ! Déchue de sa place de N.1 mondiale en octobre par la Bélarusse Aryna Sabalenka, éliminée en phase de groupes du Masters WTA dont elle était tenante du titre, Swiatek a vu sa saison s’achever en mode mineur sur la Costa del Sol.

La Pologne jouait à Malaga sa première demi-finale en BJK Cup, compétition créée en 1963 et anciennement nommée Fed Cup. L’Italie, qui affrontera mercredi soit la Slovaquie soit la Grande-Bretagne pour le titre, s’est elle offert une occasion de gagner une cinquième BJK Cup, après celles de 2006, 2009, 2010 et 2013.

«L’intensité (de la demi-finale) était complètement dingue», a exulté Paolini mardi aux petites heures. «Quand tu te bats pour ton pays, ça te donne une motivation supplémentaire», a-t-elle ajouté.

=”subhead-af79a7a8-ea87-4f96-8a7e-b2b402e4cf2f” =”fig-body-heading”>«Et à la fin j’ai gagné»

Lundi, la soirée a commencé par une victoire en deux sets de Lucia Bronzetti: 6-4, 7-6 (7/3). Plus agressive que Magda Linette, increvable au retour, l’Italienne semblait s’acheminer vers une victoire facile. Mais à 6-4, 4-1 en sa faveur, Bronzetti a dû gérer le réveil de son adversaire, soudain plus tranchante. Linette a remonté deux breaks de retard puis mené 5-4 avant de finalement céder au tie-break, remporté 7-3 par Bronzetti.

«C’est la première fois que je joue en simple pour l’Italie, je l’ai appris ce (lundi) matin», a raconté la lauréate du match. «Mon cœur battait à tout rompre mais je me suis dit que j’allais aller sur le court, tout donner, me battre pour chaque point… et à la fin j’ai gagné», ai savouré Bronzetti.

Dans le deuxième simple du jour, contre Jasmine Paolini (4e), Iga Swiatek a semblé plusieurs fois au bord de la rupture. Après avoir perdu le premier set 6-3, la Polonaise a concédé de nombreuses balles de break dans la deuxième manche mais son adversaire, qui n’avait jamais réussi à la battre en trois confrontations, n’en a converti aucune.

Tout l’inverse de Swiatek, qui a chipé la mise en jeu de la Toscane à 5-4 en sa faveur pour égaliser à un set partout. Rebelote dans la troisième manche, où les deux joueuses se sont livrées un bras de fer jusqu’à ce que Paolini craque, à nouveau dans le dixième jeu (6-4 pour Swiatek).

Les deux protagonistes se sont retrouvées quelques instants plus tard sur le court, pour une revanche en double qui a cette fois tourné à l’avantage de la Toscane de 28 ans. Après le gain de la première manche par l’Italie (7-5), la deuxième semblait acquise à la Pologne, largement devant (5-1). Mais l’équipe transalpine a aligné six jeux pour s’offrir une place en finale.