Mort de Michel Blanc : pas de frigo, pas de salle de bains, quand l’acteur se confiait sur son enfance compliquée

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Dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre, Michel Blanc est décédé à l’âge de 72 ans. Connu pour avoir fait partie de la troupe Splendid, le comédien n’avait pas toujours eu une enfance facile. D’ailleurs, il avait évoqué, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche en 2023, le milieu modeste dont sa famille est issue et les conditions de vie compliquées dans lesquelles il a grandi, sans grande richesse.

Une enfance modeste. Michel Blanc, décédé dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre à l’âge de 72 ans, avait révélé dans les colonnes de Journal du dimanche, le 8 octobre 2023, avoir vécu dans des conditions assez précaires quand il était enfant. Il était notamment revenu sur son enfance très modeste, qui ne l’avait pas empêché d’avoir beaucoup d’amour ni de lui ôter toute envie de réussir.

“Mes parents n’avaient pas de réfrigérateur, pas de télé. Pas de salle de bains non plus, on se lavait dans l’évier de la cuisine”, confiait Michel Blanc, en évoquant leurs conditions de vie lorsque les températures étaient les plus basses : “Un poêle unique servait à chauffer notre deux-pièces : en hiver, il faisait froid, alors, pour dormir, je portais un pyjama et je superposais les couvertures.” Des difficultés évidentes qui n’étaient absolument pas un frein à son bonheur. “Mais j’étais heureux, au sein d’une famille formidable”, révélait-il avec tendresse. Pour tenter de subvenir à ses besoins, sa mère, dactylo de profession, “a terminé sa carrière comme cheffe comptable chez Lacoste” : “Elle ne gagnait pas des mille et des cents, suffisamment pour nous faire vivre.” Quant à son père, il était “déclarant en douane dans une grosse boîte d’électronique”.

Des familles modestes actuelles face à une réalité plus cruelle qu’avant

“Moins bien payé” que sa mère, il lui avait toutefois permis de croire en la valeur de l’effort. “J’ai vu tous mes proches s’en sortir en travaillant. Aucun n’avait de diplôme”, affirmait Michel Blanc. Ayant connu un milieu social bas, l’acteur dénonçait toutefois la nouvelle réalité des gens qui n’ont pas de grande richesse, éloignée de celle de sa génération : “Il était possible de s’élever avec du courage et de la volonté, en dépit de l’inégalité des chances au départ. Les temps ont changé, il me semble bien plus laborieux de garder la tête hors de l’eau.” En guise d’explication, le membre de la troupe du Splendid développait : “On se tue à la tâche pour un salaire de misère à l’arrivée. Les jeunes d’aujourd’hui manquent de perspectives et sont en proie à un profond désarroi. Il ne s’agit pas de nostalgie, mais d’un constat.”

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Sylvain Lefevre / Getty Images