Le 14 novembre, Nagui et Gaëlle Ghesquière publie “Taratata 30, le livre d’or du concert” dont les recettes seront intégralement reversées.

Photo France Télévisions

L’émission, animée par Nagui, offre un concert géant ce vendredi soir pour l’anniversaire de la mythique salle parisienne. Et un énorme don dans la lutte contre le cancer.

Trois heures de musique non-stop. Près de 70 artistes pour un Bercy – désormais Accor Arena – qui souffle ses 40 bougies en grande pompe. Forcément, il n’y avait que l’émission musicale trentenaire “Taratata” qui pouvait proposer un tel plateau. Enregistré il y a quelques jours, la mythique salle parisienne était comble pour l’occasion. Une bonne chose car l’intégralité des recettes sont reversées à la lutte contre le cancer. Nagui, incontournable animateur du programme, se confie.

Comment s’est faite la rencontre ?

Ils nous ont partagés leur volonté de faire quelque chose pour les 40 ans de la salle. Dans un premier temps, je pensais que ça serait marrant d’avoir 40 artistes pour l’occasion. Puis finalement, il y avait beaucoup trop d’artistes mis de côté. Donc on a proposé que tous les chanteurs qui ont rempli Bercy viennent participer à cet anniversaire. Un peu comme quand c’est une réunion d’anciens camarades. Chacun joue une musique, notamment la chanson qui leur a permis de produire sur cette scène.

Et c’est donc un vrai concert non-stop ?

Pendant trois heures. Il n’y aucun moment de coupures, de tchatches comme on dit ou d’interview. C’est de la musique, rien que de la musique.

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Qui plus est, c’est un spectacle pour la bonne cause…

On a tous quelqu’un parmi nos proches qui est parti trop tôt à cause d’un des cancers. Quand je vois les progrès que la science réussit à faire mais aussi la galère pour les chercheurs pour avoir des budgets et des financements pour travailler, cette cause est devenue, ce n’est pas la seule que je défends, celle de Taratata en mémoire à Patrice Cramer qui est à l’origine de l’émission. 600 000 euros ont déjà été récoltés sur la vente unique des billets.

La marque de l’émission est impressionnante…

Quand j’étais minot, du côté de Cannes mais aussi quand je bossais à Marseille, je n’imaginais pas qu’un jour uniquement sur le titre d’une émission permettre de vendre 20 000 places en une heure.

L’engagement pour des causes, c’est quelque chose de fort en vous ?

Ça me gêne d’en parler car justement le fait de dire ’je ne veux pas me mettre en avant’, je me mets en avant (rires). Quand on regarde en arrière, j’ai bossé comme DJ, animateur radio, télé, dans l’insouciance. Passer la musique, faire des marioles et avoir de la chance avec l’audimat, c’est bien. Et puis un jour, tu fais le téléthon, un enfant qui te regarde dans les yeux et qui te dit ’J’espère que les chercheurs vont trouver. Pas pour moi, je sais que je suis condamné. Mais pour les autres’. Là vous prenez une claque et vous cherchez vous rendre utile.

On retrouve dans ce livre de nombreuses photos d’artistes présents pour les 30 ans de l’émission. Photo DR

Quand des médecins, à la fin de Taratata, viennent te voir pour dire merci alors que tu n’es pour rien, ce n’est pas grâce à mois. C’est au final les spectateurs, ces 20 000 personnes, qui sont les donateurs, tu te dis que t’es un simple intermédiaire. Tu es entre les donateurs anonymes et ces chercheurs anonymes. Ce qui est bizarre au milieu de ça, tu te retrouves, toi l’animateur connu qui va dire ‘tout ça c’est grâce à moi ?’. Ca me dérange, ça me fait ‘chier’. C’est pour ça par rapport aux engagements, moins j’en dis mieux je me porte. Et donc il faut de l’humilité face à ces gens là.

D’autres artistes, autres que des chanteurs seront également présents ?

C’était important d’avoir la présence de Jo Tsonga, Nikola Karabatic qui est venu chanter sur scène, Alain Prost, Sarah Michel qui est une basketteuse française, Teddy Riner, Yannick Noah, Florence Foresti. Par exemple Alain Prost me raconte que c’est la dernière fois qu’il a rencontré Ayrton Senna lors d’une course de karting à Bercy. C’est juste incroyable.

On ne l’a jamais, l’année dernière on a fêté les 30 ans de Taratata. J’ai rencontré une formidable photographe de concerts rocks, Gaëlle Ghesquière, quand j’ai acheté ses photos de Bruce Springsteen. Elle est venue faire les photos pendant le concert des 30 ans. Et elles sont remarquables. Donc on a voulu partager ce travail. On voulait se rapprocher des éditions Michel Lafon pour avoir un beau livre avec du papier glacé et une couverture en tissu. Et évidemment, tout l’argent est reversé à la lutte contre le cancer.

Taratata, ce vendredi soir 21h05 sur France 2

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