“J’ai abandonné…” : David Gilmour explique pourquoi Pink Floyd ne se reformera jamais

En pleine promotion de son nouvel album “Luck and Strange”, David Gilmour se confie sur Pink Floyd. Alors que le catalogue a été vendu à Sony Music, le musicien explique pourquoi le mythique groupe anglais ne se reformera jamais !

Crédits photo : Abaca
Si la reformation tant espérée d’Oasis a enfin lieu après 15 ans d’attente, n’espérez pas celle de Pink Floyd. Officiellement séparé depuis 1995, avant quelques retours sporadiques, le mythique groupe de rock anglais est malheureusement marqué par une brouille constante entre ses deux leaders, Roger Waters et David Gilmour. Et ça va très loin ! Lors de la récente tournée de ce premier, “This Is Not A Drill”, jamais David Gilmour n’était évoqué textuellement ou visuellement et son célèbre solo de guitare sur “Comfortably Numb” a même été retiré. De l’autre côté, Polly Samson, la femme de David Gilmour, avait tweeté l’an dernier son avis sur Roger Waters : « C’est un défenseur de Vladimir Poutine, un mégalomane menteur, voleur, hypocrite, fraudeur fiscal, [qui fait du] play-back, misogyne et malade d’envie ». Ce à quoi son mari avait répondu d’un laconique : « Chaque mot est manifestement vrai ».

“Des disputes et combats depuis 40 ans”

À l’occasion de son dernier album “Luck and Strange”, numéro deux des ventes en France et écoulé à plus de 22.000 exemplaires, le musicien de 78 ans a donné une interview vérité au Los Angeles Times, revenant notamment sur Pink Floyd et sa brouille légendaire avec Roger Waters. Aujourd’hui, quand on lui demande ce que ça représente pour lui d’être au coeur de Pink Floyd, Gilmour répond taquin : « Je n’ai aucune idée de la réponse. Peut-être devriez-vous poser la question à Roger, je veux dire à propos de moi ». Et la vente du catalogue de Pink Floyd à Sony Music moyennant 400 millions de dollars n’inquiète pas du tout le guitariste. « C’est de l’histoire [ancienne], c’est du passé. C’est un travail pour les générations futures. Je suis une vieille personne. J’ai passé les 40 dernières années à essayer de mener le bon combat contre les forces de l’indolence et de la cupidité, pour faire du mieux possible avec notre matériel. Et j’ai abandonné ce combat maintenant » indique-t-il.

“Je m’en fiche complètement”

Il décrit même cette vente onéreuse comme « une avance » sur ce qu’il aurait pu gagner dans les prochaines années. Mais l’artiste se dit soulagé de dire enfin au revoir « aux disputes, combats et idioties qui ont eu lieu ces 40 dernières années entre ces quatre groupes de personnes disparates et leurs managers ». Ainsi, il avoue avoir fait la paix avec l’utilisation des chansons du groupe : « [Sony] a acheté les disques, les enregistrements et peut faire ce qu’il veut. Mais si une chanson apparaît dans une publicité, je m’en fiche complètement. Je ne m’en soucierai pas. Il y a toutes sortes de choses qui sont tout aussi déplaisantes que ça ».

Il y a quelques semaines dans le Guardian, l’interprète de “Money” ou “Wish You Were Here” expliquait qu’il ne remonterait « absolument pas » sur scène avec Roger Waters : « J’ai tendance à éviter ceux qui soutiennent activement le génocide et les dictateurs comme Poutine ou Madura [président du Vénézuela, ndlr]. Rien ne pourrait me faire partager la scène avec quelqu’un qui pense qu’un tel traitement des femmes ou de la communauté LGBT est correct. Mais j’adorerai retourner sur scène avec Richard Wright [claviériste du groupe décédé en 2008, ndlr] qui était une des personnes les plus gentilles et talentueuses que je connaisse ». Voilà qui est clair !